Passées À venir

50 % de produits bio ou écologiques à partir de 2022 dans la restauration collective publique

Dans le cadre du projet de loi agriculture et alimentation, les députés ont voté pour une alimentation plus saine et plus écologique dans la restauration collective. Qu’en est-il ?
Sommaire

Jeudi 19 avril 2018, la commission des Affaires économiques de l’Assemblée a voté « pour » inclure des amendements de l’ancienne ministre de l’Écologie Delphine Batho (PS) en ce qui concerne l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective publique. Le point sur ces nouvelles mesures.

50 % de produits bio ou écologiques à partir de 2022 dans la restauration collective publique


Vers une alimentation plus saine et plus respectueuse de l’environnement dans les restaurants collectifs

À partir de 2022, les restaurants collectifs devront utiliser au moins 50 % de produits acquis selon des modalités prenant en compte le coût du cycle de vie du produit (qui privilégie souvent les circuits courts à moindre impact écologique), des produits issus de l’agriculture biologique, des produits de la mer certifiés par l’écolabel pêche, ou des produits issus d’une exploitation ayant fait l’objet d’une certification environnementale. La part fixée pour le bio est d’au moins 20 % de la valeur totale.

Un autre amendement prévoit aussi que les personnes décisionnaires devront privilégier les produits issus du commerce équitable.

Ces deux mesures concernent les cantines scolaires et universitaires, les lieux d’accueil d’enfants de moins de six ans, et les cliniques et les hôpitaux, les établissements sociaux et médico-sociaux, du public et du privé.

Matthieu Orphelin (LREM) a exprimé sa satisfaction dans un tweet où il décrit cette décision du gouvernement comme étant « un objectif ambitieux et accessible, et qui profitera à nos agriculteurs ! »

Des alternatives à la viande devront être proposées

Dans les organismes de restauration collective publique servant plus de 100 couverts par jour, un autre amendement prévoit qu’ils devront proposer des alternatives à la viande en incluant des produits à base de protéines végétales.

Le « fait maison » étendu aux restaurants collectifs volontaires

Depuis plus de 3 ans, la mention « fait maison », ne doit figurer que sur les préparations élaborées en interne, à partir de produits crus. Ceci pour permettre aux mangeurs d’identifier les plats les plus frais et les plus sains.

Cela concernait jusqu’à maintenant les établissements de restauration commerciale et traditionnelle, les chaînes de restaurants et la restauration rapide. Les restaurants collectifs volontaires pourront désormais faire usage de cette mention « fait maison » dans les mêmes conditions.

Sur la base du volontariat également, certaines collectivités territoriales pourront interdire l’usage des contenants en plastique pour réchauffer, cuire ou servir la nourriture dans les restaurants collectifs dont elles sont responsables, cela à titre expérimental, pour en évaluer l’effet sur la santé.