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Abattoirs : le ministre de l'Agriculture préfère la formation au contrôle vidéo

Après l’abandon de l’article sur la videosurveillance obligatoire dans les abattoirs dans le projet de loi sur l’Agriculture, Stéphane Travert en explique la raison et Olivier Falorni s’insurge. Le point sur leurs déclarations.
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Les militants de la cause animale ne sont pas contents, et pour cause. Après le vote de l’obligation d’installer des caméras dans les abattoirs dans le cadre de l’examen en première lecture de la proposition de loi « relative au respect de l’animal en abattoir » d’Olivier Falorni en janvier 2017, cette loi n’a finalement pas été adoptée et les mesures strictes relatives à la vidéosurveillance dans les abattoirs ne figurent pas dans le nouveau projet de loi sur l’agriculture. Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, s’est dit plus favorable à la formation du personnel qu’au contrôle vidéo. Le point sur ses déclarations.

Abattoirs : le ministre de l’Agriculture préfère la formation au contrôle vidéo


Le ministre de l’Agriculture veut de la formation

Stéphane Travert, interrogé sur le sujet de la maltraitance des animaux au sein des abattoirs a expliqué à BFM « Le travail que je souhaite mener, c’est à la fois renforcer les contrôles, mais aussi faire en sorte de mieux accompagner et mieux former celles et ceux qui font le travail, c’est comme cela que nous réussirons à enrayer cette maltraitance animale ».

Il a aussi clarifié son opposition à l’utilisation systématique de la vidéosurveillance en disant : « Aujourd’hui, il n’est pas question de mettre des agents derrière des écrans de télé - qui ne donnent d’ailleurs pas toute la réalité de ce qu’est la vie d’un abattoir - en permanence ». Il a également évoqué des contrôles inopinés des autorités et a rappelé que la vidéosurveillance pouvait être installée dans les abattoirs qui le souhaitent, avec l’accord préalable des syndicats.

Le projet de loi contiendra une disposition concernant le délit de maltraitance

Selon le gouvernement, l’idée n’est pas d’abandonner les mesures créées pour sanctionner la maltraitance envers les animaux. Le projet de loi contiendra bien un article sur la maltraitante animale qui va être modifié et étendu au transport et aux abattoirs.

Toutefois, le député Olivier Falorni estime que l’abandon de la vidéosurveillance est une erreur. « C’est comme si le gouvernement annonçait qu’il voulait combattre les excès de vitesse en supprimant les radars », a-t-il dit.

« Dans le projet de loi, il y a une disposition sur le délit pénal qui est une reprise de mon article, mais pour moi cela s’accompagne de l’outil nécessaire pour le caractériser : le contrôle vidéo. Et ça, ça n’y est pas ».

Il estime que la vidéosurveillance systématique est nécessaire pour prouver les mauvais traitements subis par les animaux. « Je ne lâcherai pas sur la question de la vidéosurveillance parce que c’est un élément essentiel de preuve à charge ou à décharge ». M. Falorni espère une mobilisation citoyenne pour l’appuyer dans sa démarche de faire réintégrer la mesure sur le contrôle vidéo dans le projet de loi sur l’Agriculture.