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Âge de départ, montant minimum… Ce qu'il faut savoir sur la réforme des retraites

Ce mardi 10 janvier, Élisabeth Borne, la Première ministre, va présenter la réforme des retraites. Retour sur les principales pistes envisagées.
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La réforme des retraites est l’un des plus grands chantiers du gouvernement. Alors qu’Élisabeth Borne présentera tous les détails ce mardi 10 janvier, la Première ministre avait notamment dévoilé le 2 décembre dernier dans Le Parisien les premières mesures. Pour rappel, le texte sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier puis sera examiné par le Parlement sans doute dès le mois de février. L’objectif est qu’il entre en vigueur dès « l’été 2023 », avait affirmé Élisabeth Borne auprès du quotidien.

Âge de départ, montant minimum… Ce qu’il faut savoir sur la réforme des retraites

Vers un report de l’âge de départ à 64 ans ou à 65 ans ?

L’engagement du candidat Emmanuel Macron était de repousser progressivement l’âge légal du départ à la retraite de 62 à 65 ans. Cette mesure qui permettrait « de ramener le système à l’équilibre dans les 10 ans » selon Élisabeth Borne était l’objet du dernier cycle de discussions avec les partenaires sociaux. « S’il y a un autre chemin proposé, on l’étudiera », ajoutait la Première ministre dans Le Parisien début décembre.

Mais finalement, une autre option a été retenue selon L’Opinion, avec un âge de départ à la retraite à 64 ans. Dans les faits : l’âge pourrait être décalé en 2027 à 63 ans puis à 64 ans à l’horizon 2030. Ainsi, cela se fera de manière progressive.

L’âge à taux plein reste à 67 ans

Si l’âge de départ est prolongé, l’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein est quant à lui maintenu à 67 ans. Les personnes qui n’ont pas cotisé assez de trimestres, entre 168 et 172 selon leur année de naissance, devront toujours atteindre cet âge pour profiter d’une retraite sans décote. Pour mémoire, ce taux plein avait été repoussé de 65 à 67 ans lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

En revanche, le nombre de trimestres pour partir à taux plein va être augmenté. Ainsi, en 2027, il faudra avoir cotisé 43 annuités.

1 200 € minimum en cas de carrière complète

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé une retraite minimum à 1 100 € en cas de retraite à taux plein. Mais en raison de l’inflation, ce montant sera finalement de 1 200 € pour les carrières complètes, avait révélé Élisabeth Borne au Parisien.

Toutefois, il reste des incertitudes. Car certains Français peuvent partir en retraite à taux plein avant d’avoir 67 ans. Ainsi, à titre d’exemple, les bénéficiaires de l’Acaata (allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante) bénéficient de la retraite à taux plein à 65 ans contre 62 ans pour ceux qui perçoivent une pension d’invalidité ou qui sont inaptes au travail.

Par conséquent, ces derniers seront-ils concernés par ce montant minimum ? De même pour les Français qui ont 67 ans mais n’ont pas une carrière complète, le montant sera-t-il réduit proportionnellement ?


Le système des carrières longues va perdurer, avait révélé Élisabeth Borne. D’ailleurs, le « principe sera assoupi pour ceux qui ont vraiment commencé à travailler très tôt », avait expliqué la Première ministre.

À titre d’exemple, actuellement les Français nés à partir de 1973 peuvent prendre leur retraite dès 58 ans s’ils ont cotisé 180 trimestres (soit 45 ans), dont 5 trimestres minimum en début de carrière s’ils sont nés entre janvier et septembre ou 4 trimestres minimum en début de carrière s’ils sont nés entre octobre et décembre.

Régimes spéciaux, pénibilité au travail… Les autres mesures de la réforme des retraites

À l’heure actuelle, les retraités qui travaillent ne peuvent pas acquérir de nouveaux droits. Cette réforme des retraites va donc rétablir cette mesure. Cela signifie que le retraité pourra voir augmenter sa pension s’il a acquis de nouveaux trimestres. Autre mesure : la fin des régimes spéciaux (RATP, Banque de France, etc.). Cependant, Élisabeth Borne avait rappelé que « cela ne concernerait que les nouveaux recrutés ».

Concernant la pénibilité au travail, la Première ministre avait affirmé que « les facteurs pris en compte » peuvent « sans doute encore (être) améliorés ». « Le sujet est compliqué », ajoutait-elle. Enfin, elle avait annoncé vouloir « le dispositif de retraite progressive plus incitatif ». Le but : « favoriser les temps partiels en fin de carrière ».

Les syndicats semblent prêts à réagir pour contester le probable recul de l'âge de départ à 64 ans. CFDT, CGT ou encore FO se réuniront ce mardi 10 janvier dans la soirée pour fixer une date de mobilisation. Les Français sont eux aussi inquiets et certains ont d'ores et déjà lancé ou signé des pétitions contre la réforme des retraites.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.