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Assurance-chômage, aide à l'embauche… Le plan du gouvernement pour diminuer le taux du chômage

Face aux difficultés de recrutement de certains secteurs, l’exécutif a dévoilé ce lundi le déblocage de 1,4 milliard d’euros visant à former les salariés et les demandeurs d’emploi.
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Ce lundi 27 septembre, à l’occasion d’un déplacement à Châtellerault, Jean Castex a présenté le plan de l’exécutif pour faire diminuer les tensions de recrutement, alors que de plus en plus d’entreprises connaissent des difficultés à embaucher.

Assurance-chômage, aide à l’embauche… Le plan du gouvernement pour diminuer le taux du chômage

Renforcer l’attractivité des métiers et investir dans les compétences des salariés

Alors, face à cette situation, le Premier ministre a mis en avant trois réponses. Dans un premier temps, il a rappelé que la réforme de l’assurance-chômage entrera progressivement en vigueur entre le 1er octobre et le 1er décembre 2021. Cela permettra « que le travail rapporte davantage » que l’inactivité, a-t-il rappelé.

Pour diminuer le nombre d’emplois vacants, l’exécutif table également sur le renforcement de « l’attractivité des métiers ». Les salaires, les conditions de travail et les évolutions professionnelles doivent ainsi notamment être revues dans de nombreux secteurs (restauration, aides à domicile, hôtels, etc.). D’ailleurs, Élisabeth Borne va prochainement recevoir 36 branches professionnelles afin de parler de revalorisation salariale de certains métiers, dont « les minimas conventionnels sont inférieurs au SMIC. »

Enfin, la troisième réponse est « l’investissement dans les compétences » visant à former les salariés et les demandeurs d’emploi, notamment ceux qui sont inactifs depuis plus d’un an, car comme l’a rappelé Jean Castex : « Il vaut mieux que les gens soient rémunérés par leur activité, plutôt que par le RSA ou les allocations de chômage ».

Une possible aide de 8 000 € pour les entreprises en cas d’embauche d’un demandeur d’emploi de longue durée

Ces différentes mesures devraient coûter 1,4 milliard d’euros, dont 900 millions d’euros en 2021. Une somme qui ne va pas « grever les finances publiques », a-t-il précisé et qui est notamment financée grâce aux crédits d’urgence budgétés lors de la crise sanitaire.

Dans le détail, 560 millions d’euros seront alloués au Plan d’investissement dans les compétences et permettront de former 1,2 million de demandeurs d’emploi à 2022. Quelque 240 millions d’euros permettront d’étendre sur toute l’année 2022 les aides à l’embauche. Concrètement, les entreprises qui recrutent en contrat de professionnalisation un demandeur d’emploi de longue durée ayant plus de 30 ans pourront obtenir une aide de 8 000 €. Selon Élisabeth Borne, la ministre du Travail, le but est « d’augmenter d’un tiers le nombre de contrats de professionnalisation signés avec des demandeurs d’emploi de longue durée ».

Les demandeurs d’emploi de longue durée seront contactés par Pôle Emploi pour les informer de ces nouvelles mesures. « En Europe, sur le chômage de longue durée, nous sommes de mauvais élèves », a d’ailleurs affirmé le Premier ministre.

Par ailleurs, Pôle emploi proposera également un parcours de remobilisation pour les demandeurs d’emploi inscrits et en inactivité depuis plus de 2 ans. Ce dispositif qui était actuellement en phase de test dans certains départements sera étendu l’an prochain à tous les territoires français.

Pour mémoire, les participants y font un point sur leurs compétences ainsi que sur leur recherche d’emploi. Puis, ils ont un entretien personnalisé avec un conseiller qui doit établir un programme d’action visant à obtenir une formation ou un emploi dans les 6 mois.

Notons également que 600 millions d'euros seront investis afin de former 350 000 salariés et leur permettre d’adapter leurs compétences aux besoins des entreprises.

Plus de 3,5 millions de demandeurs d’emploi sans activité en août

Selon les données publiées ce lundi 27 septembre par la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), en août 2021, 5 883 600 demandeurs d’emploi été inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B ou C, soit une baisse de 0,7 % sur un mois.

Notons que le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 1,4 % par rapport à juillet 2021. Cela signifie qu’au mois d’août 2021, plus de 3,5 millions de Français qui n’ont pas d’emploi et qui sont disponibles sont à la recherche d’un travail.