Carburants : les prix en hausse au mois d'août

Si vous êtes allé à la pompe récemment, vous l’avez sans doute constaté : les prix des carburants ont augmenté. Une envolée des prix qui peut alourdir un peu plus votre budget en ce mois d’août, notamment si vous prenez la route des vacances.

Des tarifs au plus haut depuis le printemps dernier

Selon les données arrêtées au 4 août et publiées par le ministère de la Transition écologique, les automobilistes payent en moyenne 1,8064 € le litre de gazole et 1,8953 € le litre de SP95-E10. Il s’agit donc de tarifs au plus haut depuis le 31 mars pour le gazole et le 21 avril pour l’essence.

Autre mauvaise nouvelle : dans certaines stations-service, notamment celles qui se trouvent sur les aires d’autoroutes, la barre symbolique des 2 € est déjà dépassée. Pour rappel, seules les stations Total bloquent les prix à 1,99 € maximum jusqu’à la fin de l’année.

Source : ministère de la Transition écologique

Bon à savoir : concernant le litre de sans-plomb 95, il faut débourser en moyenne 1,8953 €, soit un niveau record depuis le 28 avril. Pour le litre de sans-plomb 98, c’est 1,9658 €, au plus haut depuis le 21 avril. Enfin, le litre de superéthanol E85 affichait 1,0263 €, un tarif record depuis le 14 juillet.

Pourquoi les prix des carburants augmentent-ils ?

Les départs en vacances ont-ils eu raison de cette hausse des prix des carburants ? « Nous ne profitons pas de la saison estivale (…) pour augmenter nos prix », précise au Parisien Francis Pousse, le président des distributeurs de carburant au sein du syndicat professionnel de l’automobile Mobilians.

En réalité, cette augmentation est due à l’envolée du baril de Brent de la mer du Nord. En effet, selon BFM TV, alors qu’il se négociait fin juin à 73,40 dollars en moyenne, il affichait ce dimanche 6 août 86,73 dollars. Notons que cette remontée des cours s’explique par la décision de deux pays.

Ainsi, l’Arabie Saoudite a annoncé en juin qu’elle diminuerait volontairement sa production d’un million de barils par jour. Une mesure qui a été prolongée pour le mois d’août et celui de septembre. De son côté, la Russie a fait savoir qu’elle réduirait ses exportations à hauteur de 500 000 barils par jour en août et de 300 000 en septembre.

Les cours du pétrole devraient bientôt baisser

Alors, cette hausse des cours du pétrole va-t-elle perdurer ? « Je ne pense pas », a expliqué l’économiste Philippe Chalmin sur RTL. « Nous sommes plutôt dans la zone d’un plafond que d’un plancher », a-t-il précisé. Attention toutefois, il prévient : ils sont « sensibles au moindre accident géopolitique ».

Pour rappel, début mars 2022, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le prix du baril de Brent de la mer du Nord frôlait les 140 dollars.