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Comment fonctionne un compteur d'eau intelligent et comment le faire installer ?

Les logements commencent à être équipés de compteur d’eau intelligent. Voici ce qu'il faut savoir sur ces nouveaux appareils qui suscitent certaines réserves.
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Après le compteur intelligent Linky pour l’électricité, le compteur Gazpar qui est son équivalent pour le gaz, le compteur d’eau intelligent commence à se développer en France. Quelles communes sont concernées ? Quels sont ses avantages ? Y a-t-il des inconvénients ? Faisons le point sur cette nouvelle technologie.

Comment fonctionne un compteur d’eau intelligent et comment le faire installer ?

Comment fonctionne un compteur d’eau intelligent ?

Trois entreprises proposent des compteurs d’eau intelligents. Véolia a créé le système de télérelevé Téléo. Cette solution a été déployée dans plus de 3 millions de foyers français et européens. De son côté, Suez a lancé ON’connect. Et l’entreprise Saur s’est aussi lancée dans ce secteur.

Concrètement, un capteur est installé sur le compteur d’eau. Puis, les informations sont transmises à un centre de traitement, via des ondes radio. De son côté, l’abonné peut suivre sa consommation d’eau quotidienne sur son espace client et peut être alerté en cas de présomption de fuites. Ce relevé quotidien offre également l’avantage d’avoir « une facturation sur la base de la consommation réelle, et non sur une consommation estimée », rappellent les entreprises sur leur site.

Les premiers couacs

Mais, comme le compteur Linky, son pendant pour l’eau fait l’objet de certaines réserves. Ainsi, alors que Véolia installe ces nouveaux appareils dans la région toulousaine, une habitante a porté plainte pour « violation de propriété privée », rapporte La Dépêche du midi.

En effet, pour effectuer ce changement, elle a reçu un courrier lui précisant que sa présence ou celle d’une personne de son choix était « indispensable ». Or « un technicien (est) venu en mon absence (…) sans aucune autorisation », déplore celle qui s’est constituée partie civile et demande notamment la restitution de l’ancienne installation. L’entreprise a reconnu son erreur.

Quid des données personnelles et des ondes ?

Et ce type d’événement n’est pas la seule crainte des abonnés. Certains ont peur que leurs données personnelles soient divulguées. Mais Robert Médian, le vice-président de Toulouse Métropole, balaie cette idée auprès de La Dépêche du Midi. « Les données sont transmises de façon cryptée », rappelle-t-il avant d’affirmer : « Les traitements effectués respectent scrupuleusement le règlement général sur la protection des données ».

Pour d’autres, il existe des risques liés aux ondes électromagnétiques. Ainsi, selon l’association Robin des bois, ce système ne serait pas sans risque pour la santé. D’ailleurs, en juin 2020, le tribunal d’instance de Grenoble avait ordonné en référé le retrait du compteur d’eau chez une habitante électrosensible. De son côté, Robert Médian précise auprès du quotidien que « la puissance de transfert est équivalente à une impulsion de télécommande d’un portail électrique ».


Une installation qui reste gratuite

Pour rappel, de nombreuses communes ont déjà signé un contrat pour installer ces nouveaux compteurs d’eau. À titre d’exemple, ils équipent déjà certains logements de Lyon, du Havre, de Dunkerque, de Brive-la-Gaillarde, de Montauban, de Mayenne ou encore d’Île-de-France.

Par ailleurs, l’installation reste gratuite et elle n’est pas obligatoire. Dans les faits, vous recevrez un courrier vous annonçant l’arrivée du compteur d'eau intelligent. Et comme, en règle générale, l’appareil est installé à l’intérieur de votre domicile, vous devez donc accepter qu’un professionnel entre chez vous.

Toutefois, si vous refusez cette nouvelle installation, les futurs frais de réparation pourraient être à votre charge en cas de détérioration de l’appareil. Et concernant les habitants de la Métropole de Toulouse : une relève manuelle qui nécessite le déplacement d’un agent sera à la charge de l’abonné.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.