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Covid-19 : la HAS autorise l'utilisation des tests salivaires

La Haute Autorité de Santé a donné son accord le 18 septembre pour l’utilisation des tests salivaires dans le cadre du dépistage du Covid-19.
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La Haute Autorité de Santé a rendu vendredi 18 septembre un avis favorable concernant l’usage des tests salivaires dans le dépistage du coronavirus. Ils pourront désormais être utilisés, mais seront réservés aux personnes présentant des symptômes de la maladie.

Covid-19 : la HAS autorise l'utilisation des tests salivaires

Des tests salivaires pour les personnes symptomatiques

La Haute Autorité de Santé (HAS) a validé le recours aux tests salivaires dans le cadre du dépistage du Covid-19. La décision a toutefois été prise de les réserver aux personnes symptomatiques.

En effet, selon la professeure Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute Autorité de santé, les performances encore insuffisantes de ces tests les rendent inadaptés pour les personnes qui ne présentent pas de symptômes. « On raterait plus de 75 % » des infections, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse, précisant que les performances étaient toutefois jugées « suffisantes pour être acceptables ».

Par ailleurs, la HAS a recommandé de réserver les tests salivaires aux personnes « chez qui le test sur prélèvement nasopharyngé est contre-indiqué », à savoir les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de troubles psychiatriques.

L’Assurance maladie devrait se prononcer rapidement sur la question du remboursement des tests salivaires.

En quoi consistent les tests salivaires ?

Les tests salivaires peuvent être réalisés par tous les professionnels de santé, ainsi que par les patients eux-mêmes, qui devront aller chercher un tube dans un laboratoire et le rapporter, après avoir craché dedans. « Ce n’est pas compliqué », a déclaré Dominique Le Guludec, précisant : « il faut essayer de tousser un peu et de recueillir un maximum de salive. »

Les tests peuvent être effectués à n’importe quelle heure, à jeun ou non, et doivent être rapportés « le plus rapidement possible, dans les 48 heures, dans n’importe quel labo qui réalise déjà des prélèvements nasopharyngés. »

D’autres types de tests, les tests antigéniques, devraient être disponibles début octobre, comme l’a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran. Le gouvernement en a d’ores et déjà commandé 5 millions. Ces tests sont également réalisés à partir de prélèvements nasopharyngés, mais contrairement aux tests PCR, ils ne nécessitent pas une analyse en laboratoire : le matériel génétique du virus est détecté par la présence de protéines en 15 à 20 minutes.