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Covid-19 : les autotests vont-ils débarquer en France ?

Autorisés en Allemagne, en Autriche ou encore au Royaume-Uni, les autotests rapides sont de nouvelles armes dans la lutte contre la Covid-19. Interdits en France depuis juillet 2020, le pays pourrait cependant bientôt revoir sa position.
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Face au besoin massif de dépistage contre la Covid-19, la France pourrait bien s’inspirer de pays européens qui ont autorisé les autotests. Ce vendredi 12 mars 2021, la Haute Autorité de santé (HAS) se réunit à ce sujet.

Covid-19 : les autotests vont-ils débarquer en France ?

Covid-19 : dépistage et autotests en France

En Europe, des pays comme le Royaume-Uni, l’Autriche, l’Allemagne ont rendu possible le dépistage de la Covid-19 via des autotests. C’est pourquoi la Haute Autorité de santé (HAS) se penche actuellement sur leur performance et leur déploiement.

Car, il s’agit bien d’une réalité, ces autotests devraient finir par arriver. La véritable question est plutôt de « savoir comment », a indiqué Cédric Carbonneil – chef du service d’évaluation des actes professionnels de la HAS.

En effet, face à une politique de dépistage massif difficile à mettre en place et à réaliser, faire en sorte que tout individu puisse s’autotester est un enjeu important, mais encore très discuté dans l’Hexagone. De ce fait, un groupe de travail se réunit pour la première fois aujourd’hui afin de définir le cadre médical de l’utilisation de ces autotests contre la Covid-19. Le groupe de professionnels est composé de médecins, de professionnels de santé, mais également de sociologues.

À la suite de cette réunion, un compte-rendu est attendu pour ce mois de mars.

Dépistage Covid-19 : la France s’inspire de ses voisins européens

Depuis juillet 2020 et jusqu’à présent, les autotests étaient interdits par arrêtés ministériels. Aujourd’hui, la position de la France à ce sujet est en train de changer. Avant cela, la HAS doit répondre à plusieurs questions concernant la performance et la commercialisation de ces tests. Toujours selon Cédric Carbonneil, il va falloir se pencher sur des « questions de performance vis-à-vis de ces autotests, et également de modalité d’utilisation, dans quelles indications médicales, sociétales, on va pouvoir utiliser ces autotests » en complément. Sans désorganiser ce qui a déjà été mis en place en termes de dépistage en France, les professionnels de santé doivent s’assurer de l’intérêt de ces autotests, aussi bien pour les personnes symptomatiques, qu’asymptomatiques.

À ce titre, la France peut s’inspirer de ses voisins européens qui ont déjà franchi le pas et ont vu débarquer massivement des kits d’autotests. Par exemple, au Royaume-Uni, 16 millions d’autotests ont été distribués dans les maisons de retraite.

En Allemagne, près de 500 millions de kits d’autotests vont être rendus disponibles, dans les pharmacies et les supermarchés. En Suisse, le gouvernement envisage de distribuer 5 autotests gratuits chaque mois par habitant. Une décision qui sera cependant prise uniquement lorsque la fiabilité de certains tests sera reconnue.

Face à la propagation de la Covid-19, les autotests sont importants en Europe, car les tests PCR sont onéreux. Cependant, puisqu'en France chacun peut se faire tester chaque jour gratuitement en pharmacie, la Haute Autorité de santé reste encore prudente. L'autorisation des autotests est probable, mais leur commercialisation sera confirmée seulement à la suite de la réunion de ce jour.