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Immigration : les demandes d'asile en hausse en 2017

L’OFPRA (Office Français de Protection des Étrangers et Apatrides) qui traite les demandes d’asiles vient de publier ses chiffres pour l’année 2017. La barre des 100 000 demandes a été atteinte, ce qui représente une hausse de 17 % par rapport à l’année dernière. Que montre cette augmentation des demandes ?
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Les chiffres de l’Office Français de Protection des Étrangers et Apatrides (OFPRA), qui reçoit les demandes d’asile, viennent d’être publiés pour l’année 2017 où un nouveau record de demandes a été constaté.

Immigration : les demandes d’asile en hausse en 2017


Des chiffres records pour 2017

Selon Pascal Brice, directeur général de l’Ofpra, « C’est un niveau historique », mais « ce n’est pas un afflux massif », « Cela confirme que la France est dans les tout premiers pays de la demande d’asile en Europe ».

Ces chiffres ne sont toutefois pas vraiment précis. En effet, les demandes sont d’abord faites auprès des préfectures qui, en vertu du règlement Dublin, renvoient directement certaines demandes vers d’autres pays membres de l’U.E. Cela représenterait environ 10 % des demandes.

L’Allemagne quant à elle, s’attend au double de demandes, environ 200 000.

Les demandes ne donnent pas systématiquement un droit de séjour

Le statut de réfugié en France, qui s’accompagne du droit de séjourner sur le territoire n’est pas systématiquement accordé à tous les demandeurs. Au regard des chiffres parus, c’est moins de la moitié des demandes qui ont abouti : 43 000 personnes ont été placées sous la protection de l’OFPRA pour 100 412 demandes.

Selon le pays d’origine des demandeurs d’asile, le taux de réponses positives peut énormément varier. En effet, si les Albanais sont les plus nombreux à faire une demande d’asile en France, le taux d’acceptation des dossiers n’est que de 6,5 %, l’Albanie n’ayant pas été considérée comme un pays « à risque » en 2017. C’est encore moins pour les Haïtiens dont les dossiers n’ont été validés qu’à 2,8 %.

En revanche, pour les Syriens et les Afghans, les taux d’acceptation sont respectivement de 95,2 % et 83,1 %.

Ce taux varie chaque année, variant notamment en fonction des conditions politiques de chaque pays.

Ces chiffres qui alimentent le débat sur la politique d’immigration

En février, Gérard Collomb, notre ministre de l’Intérieur, doit présenter une loi sur l’asile et l’immigration devant le Conseil des ministres.

Édouard Philippe, au fait des débats houleux entre les associations de protection des étrangers et les divisions au sein même du gouvernement sur la question, a déjà promis une « consultation ».