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Les soldes d'été 2020 auront lieu du 15 juillet au 11 août

Les petits commerçants ont beaucoup souffert économiquement de la crise sanitaire liée au coronavirus. Les boutiques étant restées fermées, le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a annoncé un report des soldes d’été 2020 au 15 juillet pour donner du temps aux commerçants indépendants de se refaire une trésorerie. Le point dans cet article.
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Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a annoncé que le début des soldes 2020 serait reporté au 15 juillet alors qu’il était initialement prévu le 24 juin. Les soldes « dureront quatre semaines », a précisé le ministre sur RTL. Cela afin de permettre aux petits commerçants de combler le manque à gagner causé par de longues semaines de fermeture des commerces non alimentaires pendant la crise du Covid-19.

Les soldes d’été 2020 auront lieu du 15 juillet au 11 août

Le report des soldes, une bonne nouvelle pour les petits commerçants

Le report de la date de début des soldes tient « compte de la situation des petits commerçants » qui ont besoin de « temps » pour « reconstituer » leur trésorerie avec des articles à leur prix d’origine, avant d’entamer la période annuelle de rabais.

Le SDI (Syndicat des indépendants) « se félicite de cette mesure, qu’il demandait déjà depuis plusieurs semaines, indispensable pour reconstituer la trésorerie des commerces de proximité très touchés par la crise et pour leur permettre d’écouler leurs stocks à un prix normal ».

Avec une date de fin des soldes le 11 août, cela permet de « préserver la période de la rentrée des classes qui démarre habituellement à partir du 15 août », comme l’a souligné l’Alliance du commerce qui représente des enseignes de vente de chaussures et de prêt-à-porter.

Les grandes enseignes désavantagées par cette mesure

« Je sais que ça peut poser des difficultés pour d’autres grandes enseignes (...), mais je pense qu’il est légitime de soutenir dans ces moments très particuliers ceux qui sont les plus faibles, ceux qui ont les trésoreries les plus menacées, a expliqué Bruno Le Maire. C’est une question à la fois d’efficacité économique, mais aussi de justice. »

« Ce qui est très important, c’est que la date soit annoncée pour que les commerçants puissent se préparer », a déclaré Emmanuel Le Roch, directeur général de la fédération du commerce spécialisé Procos.

En effet, la crise sanitaire a touché de plein fouet les commerces non alimentaires et malgré un quasi-retour à la normale, beaucoup de défis restent à relever pour de nombreuses boutiques : écouler les stocks importants accumulés pendant les 2 mois de confinement, renflouer d’urgence la trésorerie et redonner confiance et envie aux consommateurs peut-être encore un peu frileux de revenir faire leurs achats en boutique « comme avant ».

Pas tous à la même enseigne

Même s’il y a une tendance globale dans les commerces avec des stocks importants et un manque de trésorerie, certains secteurs fonctionnent plutôt bien comme les vêtements pour enfant (qui ont grandi pendant le confinement et qu’il faut désormais rhabiller) ou les vêtements et équipements sportifs. La crise du Covid-19 aura véritablement bousculé les habitudes de consommation.

« On espère que d’ici la fin de l’été, pour la rentrée, on soit sur un rythme normal, mais c’est loin d’être assuré », a commenté Yohann Petiot, le directeur général de l’Alliance du commerce auprès de l’AFP. « Pour ceux qui visent la clientèle internationale, ce sera encore plus long. ». Et pour les commerces d’Île-de-France, beaucoup d’incertitudes subsistent : « À Paris, à partir du 15 juillet, il n’y a généralement plus grand monde… », s’inquiète-t-il. Difficile de savoir à l’heure actuelle, s’il y aura des clients, notamment des touristes, pour aller faire les magasins au moment des soldes dans la capitale cette année.