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Les vaccins contre la Covid-19 efficaces à 90 % contre les formes graves, selon une étude

Une étude basée sur 22 millions de personnes âgées de 50 ans et plus estime que les vaccins réduisent drastiquement le risque d’être hospitalisé ou de décéder de la Covid-19.
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Les vaccins contre la Covid-19 réduisent de 90 % les formes graves de Covid-19 chez les personnes de plus de 50 ans, selon une étude française publiée ce lundi 11 octobre. La réduction est la même concernant un risque de décès lors d’une hospitalisation.

Les vaccins contre la Covid-19 efficaces à 90 % contre les formes graves, selon une étude

Comment s’est déroulée cette étude ?

Pour arriver à cette conclusion, Epi-Phare a mené parallèlement deux études. Pour la première, ils ont choisi un panel de 15,4 millions de personnes âgées de 50 à 74 ans. Dans le détail, 7,7 millions de personnes étaient vaccinées et 7,7 millions n’avaient reçu aucune injection. Et parmi les personnes qui avaient reçu toutes les doses, 53 % s’étaient vu administrer le vaccin de Pfizer, 39 % celui d’AstraZeneca et 7 % celui de Moderna.

Pour la deuxième étude, les personnes avaient 75 ans ou plus. Concrètement, les chercheurs ont comparé les données de 3,6 millions de personnes vaccinées et de 3,6 millions qui n’avaient pas reçu d’injection. Et parmi les personnes présentant un schéma de vaccination complet, 85,3 % ont reçu le sérum de Pfizer, 8,7 % celui de Moderna et 6,1 % celui d’AstraZeneca.

Notons que pour comparer toutes ces données, les chercheurs ont, à chaque fois, formé des couples. Ainsi, ils ont associé une personne vaccinée à une autre non-vaccinée qui avait le même âge, le même sexe, qui habitait dans la même région et qui vivait dans le même type de résidence.

Les vaccins contre la Covid-19 restent efficaces au fil de temps

Ainsi, selon cette vase étude, la réduction du risque de forme grave de la Covid-19 chez les personnes âgées de 50 à 74 ans est similaire à partir du 14e jour après la deuxième injection, quel que soit le vaccin : 94 % avec AstraZeneca, 93 % avec Pfizer et 92 % avec Moderna.

De même, ces trois sérums restent efficaces au fil des mois contre un risque d’hospitalisation. Au bout de 3 à 4 mois, la réduction du risque d’hospitalisation est de 96 % contre 97 % au bout de 4 à 5 mois.

Concernant les personnes âgées de 75 ans ou plus, le vaccin de Pfizer réduit à 92 % le risque d’hospitalisation contre 96 % pour celui de Moderna et d’AstraZeneca. La réduction du risque de décès lors d’une hospitalisation est « du même ordre de grandeur pour Pfizer et Moderna », écrivent les chercheurs avant de rappeler que « pour AstraZeneca, l’incertitude liée à des effectifs faibles était trop grande pour fournir une estimation robuste ».

Les vaccins sont-ils efficaces face au variant Delta ?

Les chercheurs ont également voulu connaître l’impact de la vaccination sur le variant Delta, alors qu’une autre étude, dont les conclusions ont été remises en doute, estimait que les personnes vaccinées et celles non-vaccinées pourraient avoir un même degré de contagiosité.

Concrètement, ils se sont basés sur une période d’un mois, entre le 20 juin (date de début de sa circulation en France) et le 20 juillet (date de fin de l’étude).

Ainsi, chez les 50-74 ans, le vaccin de Pfizer réduit le risque d’hospitalisation de 93 %, 14 jours après la deuxième dose contre 88 % pour AstraZeneca. Concernant Moderna, les chercheurs indiquent qu’au cours de cette période, 23 hospitalisations sont survenues chez les personnes non-vaccinées et aucune chez les vaccinées.

Enfin, chez les 75 ans et plus, la réduction du risque d’hospitalisation est de 84 %, 14 jours après avoir réalisé toutes ces injections.

Cependant, comme le notent les chercheurs, la poursuite de cette étude va permettre « de mesurer l’évolution de l’efficacité sur une plus longue période et de mieux caractériser les effets du variant Delta ».