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Les ventes de tabac à rouler et de cigarettes ont diminué de plus de 2 % en 2017

À la suite de la réforme pour un paquet de cigarettes neutre, et la hausse progressive des prix du tabac, le bilan des ventes pour l’année 2017 indique une légère baisse. À combien s’élève-t-elle ? Quelles en sont les raisons ?
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La compagnie Logista France a rendu, lundi 8 janvier 2018, son bilan de ventes de cigarettes en 2017. Découvrez ici l’évolution des ventes de tabac en France et les raisons de ces variations.

Les ventes de tabac à rouler et de cigarettes ont diminué de plus de 2 % en 2017


Une baisse globale de 2,16 % pour les ventes de tabac en France

Le bilan de Logista France indique que la vente de paquets de cigarettes a reculé de 1,48 %, et de 5,66 % pour le tabac à rouler, soit une moyenne de 2,16 %. C’est la plus grande progression enregistrée depuis le lancement des paquets neutres et des taxes supplémentaires. En 2013 et 2014, les ventes de tabac en France avaient respectivement reculé de 7,5 % et 5,3 %. En 2015, la baisse des ventes s’élevait à seulement 1 %, et à 1,2 % en 2016, année de la réforme pour les paquets neutres.

Néanmoins, ces résultats sont plutôt décevants pour l’État qui attendait beaucoup plus de ses nouvelles réformes. Le programme visant à augmenter le prix des cigarettes pour aboutir à un paquet à 10 € d’ici 2020 est donc maintenu. La prochaine hausse d’environ 1,10 € pour toutes les cigarettes sera appliquée en mars 2018. Cette hausse ne concerne que les taxes de l’État sur le tabac, qui représente 80 % du prix du paquet, le buraliste n’en touche que 8,74 %, et le fabricant les 11,26 % restant.

Ces chiffres sont basés sur les livraisons de tabac de Logista France (principal fournisseur des buralistes en France) en volume. Ils indiquent donc que les ventes de tabac ont baissé, mais cela n’implique pas forcément que la consommation de tabac des Français ait diminué.

Les jeunes se tournent vers la cigarette électronique

Le paquet neutre obligatoire depuis 2016 ne visait pas directement à réduire la consommation, mais plutôt à dissuader la population de se mettre à consommer, notamment les adolescents et les jeunes adultes. Cependant, des études ont démontré que ce jeune public a plutôt succombé à un autre produit : la cigarette électronique. Le premier argument de vente de cette nouveauté était pourtant d’aider les fumeurs à réduire leur consommation pour finalement la stopper, prônant un produit moins nocif que la cigarette. Depuis, il a été démontré que ce produit contenant de la nicotine est tout aussi addictif. L’aspect « nouvelle technologie » et le fait que l’odeur de tabac froid, inévitable avec les cigarettes, disparaisse séduit beaucoup les plus jeunes. Pour d’autres, c’est le fait de pouvoir vapoter dans des lieux où la cigarette est interdite, ou encore la propreté : pas de miettes de tabac un peu partout, de cendres, les doigts ne jaunissent pas...

D’autre part, un autre marché est accusé par le président de la confédération des buralistes ; le marché dit « parallèle ». Cela inclut la vente illégale de cigarettes, et les ventes légales à l’étranger, dans des pays où le tabac est détaxé comme en Andorre ou en Belgique.

C’est donc la réforme pour le paquet de cigarettes à 10 € qui est mise en cause, les Français n’arrêtent pas forcément de fumer, mais préfèrent trouver d’autres solutions, légales ou non, pour faire quelques économies.