Livret A : quel sera son taux au 1er février 2025 ?

Après avoir été bloqué à 3 % pendant 18 mois, le taux du livret A va être revalorisé au 1er février 2025. Et malheureusement pour les épargnants, le rendement du livret préféré des Français devrait être abaissé.

Pourquoi le rendement du livret A devrait baisser ?

Car pour rappel, le taux du livret A est calculé, chaque année au 1er février et au 1er août, à partir de 2 paramètres :

• l’inflation annuelle constatée lors des 6 derniers mois. Pour le prochain calcul, c’est la période allant de juillet 2024 à décembre 2024 ;
• et la moyenne semestrielle des taux interbancaires à court terme, appelé €STR (Euro Short-Term Rate), sur cette même période.

Or, selon l’estimation provisoire de l’Insee, l’inflation atteint 1,2 % en septembre 2024. L’indice des prix est donc au plus bas depuis plus de 3 ans. Et si c’est une bonne nouvelle pour les consommateurs, ça l’est moins pour les épargnants.

En effet, pour les trois derniers mois, l’inflation atteint une moyenne de 1,7 % (2,2 % en juillet, 1,7 % en août et 1,2 % selon l’estimation provisoire pour septembre). Et cette moyenne ne devrait pas augmenter dans un futur proche. « L’inflation s’établirait à + 1,6 % sur un an en décembre 2024 », indiquait l’Insee dans son point de conjoncture du 9 septembre 2024.

De leur côté, les taux interbancaires à court terme se situent sur les 3 derniers mois entre 3,6 % et 3,4 %, avec une moyenne de 3,55 % environ.

Vers un taux du livret A à 2,6 % au 1er février 2025 ?

Résultat, le taux du livret A atteint 2,6 %, contre 3 % actuellement. Attention toutefois, il s’agit d’un rendement calculé seulement sur 3 mois et non sur la période de 6 mois. Mais, comme l’inflation et les taux interbancaires ne devraient pas énormément évoluer lors des mois d’octobre, de novembre et de décembre 2024, le résultat devrait être dans ces eaux-là au 1er février 2025.

Bon à savoir : contrairement au LEP, dont la formule de calcul n’a pas été suivie au 1er août 2024, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France et Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Économie devraient cette fois-ci respecter la règle de calcul.