Passées À venir

Marquage obligatoire des pays d'origine du miel à compter du 1er septembre 2019

Environ 40 000 tonnes de miel sont consommées en France chaque année, dont 24 000 tonnes sont issues de l’importation. Un amendement vient d’être voté pour permettre une meilleure traçabilité des produits. Qu’en est-il ?
Sommaire

Sur le marché du miel, notamment celui mélangé industriellement, une proportion élevée des étiquetages est erronée, évasive, voire mensongère. Dans le cadre du projet de loi agriculture et alimentation, un amendement obligeant les producteurs de miel à indiquer la provenance du produit sur les emballages a été voté ce mardi 29 mai. Un point sur la question.

Marquage obligatoire des pays d’origine du miel à compter du 1er septembre 2019


Les contrôles qualité du miel

En 2013, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) avait effectué des contrôles sur la qualité et la composition de miel, révélant des écarts parfois importants entre la composition du produit ou sa provenance et les mentions figurant sur l’étiquetage.

En France, le marché est scindé en 2, entre le miel issu des entreprises de conditionnement et le miel produit en direct par les apiculteurs.
La consommation des Français étant plus élevée que sa production, plus de la moitié du miel consommé sur le territoire est issu de l’importation.

Les infractions relevées par la DGCCRF concernent principalement ce miel d’importation. Il peut s’agir par exemple d’un produit issu « de miels plurifloraux » qui serait présenté « comme issu d’une seule plante », d’une erreur sur la provenance, ou de miels « abusivement chauffés » ou contenant des sucres ajoutés.

Un miel sur cinq était « d’étiquetage non conforme » avec parfois l’« indication de l’origine absente ou erronée [ou une] étiquette en langue étrangère [ou ne mentionnant pas] de date limite d’utilisation optimale (DLUO) ».

Les députés veulent plus de traçabilité sur l’origine des produits

Jusqu’à présent, les producteurs qui parfois font des mélanges de miels importés de plusieurs états, ne sont tenus d’indiquer que de vagues mentions du type « mélange de miels originaires de l’UE », « mélange de miels non originaires de l’UE » ou encore « mélange de miels originaires et non originaires de l’UE ».

Le nouvel amendement qui vient d’être ajouté au projet de loi agriculture et alimentation prévoit l’obligation pour les fabricants de mentionner précisément le pays d’origine des produits, même s’il s’agit de plusieurs états, qu’ils soient membres ou non de l’UE.

Une période de tolérance pour la mise en conformité des emballages s’étendra jusqu’au 1er septembre 2019. D’ici là, le miel qui n’est pas étiqueté conformément à cette nouvelle réglementation peut toujours être distribué gratuitement ou vendu.

Choisir un miel de qualité

Pour être sûr de consommer un miel de bonne qualité, mieux vaut s’adresser à des apiculteurs, qui vendent leurs produits localement en direct au consommateur, sur le marché, ou au sein de coopératives.