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« Mars rouge » : vers une forte hausse des prix dans les supermarchés ?

Les négociations actuelles entre supermarchés et fournisseurs devraient aboutir dans les prochaines semaines à une hausse significative des prix dans les rayons.
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Faut-il craindre un « mars rouge » dans les supermarchés ? Alors que les négociations annuelles entre les distributeurs et les fournisseurs prennent fin ce mardi 28 février, les patrons de la grande distribution craignent pour la plupart une hausse significative des prix dans les rayons.

« Mars rouge » : vers une forte hausse des prix dans les supermarchés ?

Vers une augmentation moyenne autour de 10 % dans les supermarchés ?

Car pour rappel, chaque année les enseignes de la grande distribution négocient avec leurs fournisseurs les prix auxquels ils achètent leurs produits. Puis, les nouveaux tarifs sont répercutés dans les rayons. Mais ces tractations qui ne concernent que les produits de marque nationale (Nestlé, Danone, etc.) et non les marques de distributeurs (Produits U, Marques Repères, Carrefour Bio, etc.) se font dans un contexte inflationniste avec la hausse de l’énergie, du transport ou encore des matières premières. Résultat : les industriels réclament des augmentations significatives.

« Les industriels demandent des hausses de tarifs délirantes de 20 % », déplore auprès du Figaro Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour. De son côté, Pascale Cartier, directrice de l’offre alimentaire chez Auchan parle sur RMC de hausses comprises entre « 15 et 25 % ». Cependant, selon Jacques Creyssel, le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution, les négociations devraient se terminer « autour de 10 % », a-t-il indiqué sur BFM Business ce mardi 21 février.

Il n’y aura pas de « mars rouge » selon Bruno Le Maire

Et comme les grandes surfaces doivent toujours garder leur marge, les prix devraient donc automatiquement augmenter. Toutefois, « il n’y a aucune raison que les prix s’enflamment à partir du mois de mars. Il n’y aura pas de mars rouge », a affirmé ce mardi 21 février Bruno Le Maire sur BFM TV. D’ailleurs, le ministre de l’Économie devrait recevoir dans les prochains jours les distributeurs pour voir comment limiter la hausse des prix sur certains produits.

« Il a raison de dire qu’il n’y aura pas de mars rouge », a acquiescé sur Radio Classique, Dominique Schelcher, le président de Système U. Ces augmentations de prix « vont s’étaler dans le temps », complète-t-il. Les hausses tarifaires du 1er mars sont en moyenne visibles dans les rayons aux alentours de la « mi-avril », abonde dans le Progrès Philippe Goetzmann, expert alimentation et distribution. Attention toutefois, il s’agit d’une moyenne et certains distributeurs vont les répercuter « assez rapidement » alors que d’autres mettront « plus longtemps », prédit-il.

Les courses pourraient augmenter de 790 € cette année

Si l’augmentation des prix dans les rayons ne fait plus aucun doute, il ne reste donc plus qu’à connaître le montant de cette hausse. Selon les hypothèses de l’institut NielsenIQ, les Français devraient dépenser cette année en moyenne 790 € de plus par rapport à 2021 pour remplir leur caddie de produits de grande consommation.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.