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Maternités : quand les établissements cessent de pratiquer des accouchements

Plus d'une centaine de maternités seront bientôt contraintes de cesser de pratiquer des accouchements. Voici les alternatives proposées.
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Faute de personnel, de pratique et de moyens financiers, certaines maternités devront invraisemblablement bientôt fermer leurs portes, ou se recycler. Car pour des raisons de sécurité, ces établissements bien souvent situés au sein de milieux ruraux ne peuvent plus assurer dignement l’accouchement des femmes et l’accueil des nourrissons. Lumière sur les alternatives prévues.

Maternités : quand les établissements cessent de pratiquer des accouchements

Pourquoi les maternités ferment-elles en France ?

En France, durant ces dernières décennies, ce sont quasiment 1 000 maternités qui ont fermé leurs portes selon la Dress. Pourtant, certains de ses établissements affichent toujours complet, forçant même certains parents à réserver leur accouchement au tout début de leur grossesse. La cause de ces disparités réside au sein de différents facteurs :

  • la zone géographique où se situe la maternité ;
  • les prestations qu’elle propose ;
  • la sécurité qui y règne et sa réputation ;
  • ainsi que la présence ou non d’éventuels services de soins intensifs.

Des femmes enceintes qui privilégient les établissements de type 2 ou 3

Car toute femme enceinte, que sa grossesse se déroule normalement ou qu’elle rencontre des problèmes souhaite en premier lieu accueillir son enfant dans les meilleures conditions possibles. C’est pourquoi ces dernières sont nombreuses à privilégier les maternités qui disposent de services de néonatalogie et de soins intensifs néonatals dans leurs locaux.

Ainsi, en cas de problème lors de l’accouchement, elles sont certaines d’être prises en charge par un médecin complétant immédiatement. Cette réalité compréhensible entraîne toutefois certaines surcharges dans les établissements de type 2 et 3, tandis que d’autres maternités sont boudées et mises en danger.

Des maternités utiles, mais dangereuses

Dans un récent rapport, le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Necker de Paris a d’ailleurs expressément appelé certaines maternités à cesser de pratiquer des accouchements dans 111 de ces maternités. Malgré que celles-ci se situent le plus souvent dans des zones rurales, souvent dénuées d’autres établissements hospitaliers, elles sont jugées par l’expert comme dangereuses, que ce soit pour la mère ou pour son enfant.

Avec moins de 1 000 accouchements par an, ces lieux seraient selon lui touchés par un manque de pratique et d’expérience. Aussi, le manque de personnel oblige bien souvent les responsables de ces lieux à embaucher des intérimaires, quitte à rogner sur la qualité des soins apportés aux mamans et à leurs nouveau-nés.

Maternités : quand les établissements cessent de pratiquer des accouchements

Quelles sont les maternités dans lesquelles il sera impossible d’accoucher ?

Dans son rapport, le chef de la maternité parisienne conseille de renforcer les effectifs de certains établissements afin qu’ils puissent continuer de proposer leurs services de proximité dans de meilleures conditions. 59 maternités devraient donc bientôt être à nouveau aptes à pratiquer des accouchements tout en affichant les critères de sécurité nécessaires : à Montluçon, Auch, Antibes, Laon ou Dax, il sera plus que jamais possible d’opter pour une maternité située près de ses patients pour être suivie tout au long de sa grossesse et accoucher.

Des maternités reconverties en lieux d’accueil postnatal

Certains établissements en revanche devront se recycler. Il s’agit des plus petites structures qui manquent de pratique à cause du faible taux de patients qui s’y rendent. Malgré la fin des accouchements au sein de ces lieux, les maternités concernées ne devraient pas fermer leurs portes pour autant.

En effet, celles-ci seront désormais réquisitionnées pour accueillir les jeunes mères avant et après leur accouchement. Le suivi de leur grossesse ainsi que les soins postnatals qui leur seront offerts sur place sont tout aussi cruciaux que les hôpitaux depuis lesquels les mamans seront transférées en ambulance quelques heures après la naissance de leur nouveau-né.

Quelles sont les alternatives proposées aux femmes ?

La reconversion de certaines maternités en lieux d’accueil postnatal peut toutefois inquiéter les jeunes mères qui comptaient sur un établissement de proximité pour donner vie à leur enfant sans avoir à réaliser un trajet en voiture trop long avant d’accoucher. C’est pourquoi le rapport stipule quelques alternatives censées. Pour que les femmes qui résident à plus de 45 minutes de la maternité la plus proche puisse s’y rendre sereinement lorsque leurs premières contractions se font sentir, des hébergements temporaires gratuits situés près du service hospitalier devraient être déployés.

Pour rappel, environ 900 000 femmes en âge de concevoir vivent actuellement à plus de 30 minutes de la maternité la plus proche de leur domicile. Ce chiffre n’est pas prêt d’être sur le déclin, au vu des préconisations de fermeture de bon nombre de ces établissements par le chef de la maternité Necker.

 

Redacteur
Deborah

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