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Motifs de radiation des chômeurs de Pôle Emploi

Les motifs de radiation de Pôle Emploi sont variés. Quelles en ont été les raisons principales pour l’année 2017 ? Pourquoi l’État veut-il renforcer les contrôles ?
Sommaire

L’AFP (Agence France-Presse) a récemment consulté et publié les statistiques des radiations de Pôle Emploi. Depuis un an et demi, les contrôles menés par l’organisme ont abouti à plus de 582 900 radiations. Quels en sont les motifs ?

Motifs de radiation des chômeurs de Pôle Emploi


Plus de 70 % des radiations sont prononcées en raison d’une absence à une convocation Pôle emploi

L’année dernière, 416 840 radiations étaient consécutives à une absence à une convocation de Pôle emploi. Ce motif représente 71,5 % des radiations totales.

Ces chiffres devraient évoluer en 2019 suite au changement de l’échelle des sanctions qui a été annoncé par le gouvernement lundi 19 mars. En effet, jusqu’à présent, une absence à convocation était sanctionnée de 2 mois de radiation, tandis que la nouvelle échelle des sanctions prévoit 15 jours de suspension des droits.

Les autres motifs de radiation

Pour 129 180 personnes (22,2 %), la raison invoquée concerne le refus de participer à une « action d’aide à la recherche d’emploi » comme de participer à des ateliers organisés par Pôle Emploi. 26 480 chômeurs (4,5 %) ont également été radiés pour « insuffisance de recherche d’emploi ». Un petit pourcentage concerne aussi les « déclarations inexactes » (4 580 personnes radiées soit 0,8 %) ou les « abandons de formation » (2 260 radiations, 0,4 %) et « refus de formation » (1 820, 0,3 %).

Les autres raisons ayant causées moins de 1 000 radiations en 2017 sont : « Refus d’action d’insertion » (651 radiations, 0,1 %), « refus d’élaboration ou d’actualisation de son projet personnalisé d’accès à l’emploi » (228, 0,04 %), « refus de deux offres raisonnables d’emploi » (149, 0,03 %), « refus de contrat aidé ou de contrat de professionnalisation » (124, 0,02 %) et « refus de visite médicale » (49, 0,01 %).

L’État souhaite augmenter les contrôles

Selon un bilan réalisé par Pôle Emploi, près de 270 000 contrôles ont été menés en 2017, à raison de 12 000 par mois environ. En moyenne, sur 100 personnes contrôlées, 14 personnes ont été radiées. Parmi elles, seuls 40 % étaient indemnisées par l’Unédic, les autres relevant soit du régime de solidarité (23 %) ou ne touchant plus rien (36 %).

Par ailleurs, le chef de l’État a exprimé sa volonté d’aller plus loin en multipliant par cinq les effectifs de contrôleurs pour les porter à 1 000, en contrepartie du projet d’extension de l’assurance-chômage aux indépendants et aux démissionnaires. Un autre argument évoqué il y a quelques mois était de « redynamiser » les demandeurs d’emploi et d’identifier ceux qui ont « besoin d’un accompagnement plus soutenu ».