Obsèques et restrictions pendant le confinement
Malgré la crise sanitaire, il est possible de se recueillir sur la tombe d’un proche et assister à un enterrement. Cette cérémonie, importante dans le processus du deuil, est soumise au respect des consignes sanitaires pour éviter la propagation de l’épidémie de Covid-19. Comment se déroulent les obsèques pendant le confinement ?
Les cimetières restent ouverts pendant le confinement
Lors de son allocution, le président de la République, Emmanuel Macron, a évoqué l’importance du recueillement durant le confinement : « Je veux que nous puissions continuer à enterrer dignement nos proches ». Les cimetières restent donc ouverts aux horaires habituels, et tous les visiteurs sont admis à condition de respecter les gestes barrières. Port du masque obligatoire, distanciation physique et lavage régulier des mains sont de rigueur.
Enterrements : quelles restrictions ?
Contrairement aux autres cérémonies religieuses, les enterrements sont autorisés et encadrés par la publication d’un décret le 29 octobre prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie. Ce dernier prend appui sur les recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Un nombre de personnes limité
Les enterrements sont possibles dans la limite de 30 personnes, officiants et employés des pompes funèbres compris. Néanmoins, les chambres funéraires et les crématoriums peuvent réduire cet effectif lorsque la distanciation physique est impossible à respecter.
Pour se rendre à un enterrement, il est essentiel d’avoir en sa possession une attestation de déplacement dérogatoire dûment remplie. La case à cocher vous permettant d’être en règle s’intitule « motifs familiaux impérieux », ce qui vous autorise à effectuer un déplacement loin de votre domicile et assister à un enterrement hors de votre région.
Le report des obsèques
Au cours du premier confinement, plusieurs familles ont formulé le souhait de reporter les obsèques à une date ultérieure, plus propice au recueillement et au rassemblement. Un allongement du délai est accordé par dérogation, sur demande auprès du préfet, avec un report pouvant aller jusqu’à 6 mois après le décès.
La prise en charge du corps du défunt
La HCSP prévoit des règles funéraires différentes pour les défunts testés positifs. En effet, le risque de contamination ne se dissipe pas immédiatement avec le décès de la personne infectée. Les précautions à prendre sont alors nombreuses afin de protéger le personnel des pompes funèbres d'une éventuelle transmission aérienne.
La mise en bière doit s’effectuer immédiatement pour toute suspicion ou cas avéré de Covid-19. Cette mise en bière immédiate implique que le défunt ne peut être transporté sans cercueil depuis son lieu de décès, et qu’il ne peut faire l’objet d’une présentation en chambre funéraire. Avant cela, la famille proche est autorisée à venir voir le corps une dernière fois, à condition de respecter les mesures de protection : équipement approprié et distanciation d’un mètre. Les soins de conservation du corps sont également interdits. Il en va de même pour la pratique de la toilette mortuaire, « à l'exclusion des soins réalisés post-mortem par des professionnels de santé ou des thanatopracteurs ». L’ensemble du personnel réalisant la toilette est vêtu d’une tenue de protection (masque chirurgical, lunettes, tablier et gants) et le corps placé dans une housse mortuaire imperméable.
Des funérailles à distance
Plusieurs services d’obsèques proposent de retransmettre en direct la cérémonie, de réaliser une vidéo ou de prendre des photos. Les personnes ne pouvant se déplacer peuvent ainsi y assister à distance.
Nouvelles règles applicables jusqu'au 16 mars 2021
Depuis le 12 décembre 2020, le décret n°2020-1567 paru au Journal officiel fixe de nouvelles règles concernant les règles funéraires en cette période pandémique.
Les changements apportés aux obsèques :
- Les pompes funèbres peuvent transporter la personne décédée, sans avoir réalisé auparavant une déclaration préalable ;
- L'inhumation peut se faire dans un délai maximum de 21 jours (sauf accord avec le préfet).
Concernant l'inhumation des personnes atteintes par la COVID-19, on peut noter des changements :
- Il faut procéder le jour même du décès à la mise en bière ;
- Seule une toilette simple est acceptée si elle est faite par un professionnel ;
- Les soins de conservations sont toujours interdits.
Nouvelles règles applicables depuis le 12 décembre 2020
En cas de suspicion de cas COVID-19, le médecin peut réaliser un test antigénique sur le défunt.
La mise en bière doit se faire à l'endroit où le décès est survenu. Les soins de conservation invasifs sont interdits lorsque le décès survient moins de 10 jours après l’apparition des symptômes du Coronavirus.