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Paris : la vitesse limitée à 30 km/h presque partout

À partir de ce 30 août, la majorité des rues de Paris sera désormais limitée à 30 km/h. La mesure qui provoque la colère de nombreux conducteurs vise avant tout à faire réduire les nuisances sonores et à améliorer la sécurité routière.
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Les conducteurs vont être obligés de lever le pied. En effet, à partir de ce lundi 30 août, à l’exception de quelques avenues comme les Champs-Élysées, le périphérique ou encore les boulevards des Maréchaux, la circulation des véhicules dans les rues de Paris est désormais limitée à 30 km/h.

Paris : la vitesse limitée à 30 km/h presque partout



Généralisation des 30 km/h : 59 % des Parisiens sont favorables

Mesure impopulaire auprès de nombreux conducteurs, la réduction de la vitesse maximale de 50 km/h à 30 km/h dans Paris concernait jusqu’à présent « 60 % des rues parisiennes », rappelle dans les colonnes du JDD, David Belliard, l’adjoint à la maire chargé des mobilités. « Cette généralisation est une avancée considérable », explique-t-il.

Par ailleurs, David Belliard annonce également avoir « demandé à la préfecture de police de renforcer les contrôles ». En effet, selon Le Parisien, les contrôles de vitesse réalisés par les forces de l’ordre restent assez rares dans Paris. De plus, d’après Le Figaro, seuls 5 radars fixes sont installés dans la capitale.

Concrètement, selon la municipalité, cette mesure répond à trois objectifs : apaiser la ville, diminuer significativement le bruit émis par les véhicules et améliorer la sécurité des piétons.

Et face aux critiques, la mairie de Paris met en avant sa consultation menée en octobre et novembre 2020, selon laquelle 59 % des Parisiens sont favorables au 30 km/h. En revanche, cette mesure n’est pas soutenue par les Franciliens : 61 % y sont défavorables.

Réduire la vitesse ne permet pas forcément de lutter contre la pollution

Avec cette généralisation, Paris rejoint ainsi d’autres villes françaises, comme Bègles, Grenoble ou Nantes, où la limitation de vitesse en ville est établie à 30 km/h, notamment pour lutter contre la pollution.

Cependant, selon une étude de Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), rouler à 30 km/h au lieu de 50 km/h n’est pas forcément moins polluant.

En effet, comme l’expliquent ces chercheurs, les moteurs de véhicules émettent moins de CO2, de particules fines et d’oxyde d’azote entre 50 km/h et 80 km/h. Au-dessus et en dessous de cette vitesse, les conducteurs polluent plus. Ainsi, dans le détail, selon le Cerema, un véhicule qui avance à 30 km/h émet 19 % de dioxyde de carbone de plus qu’en circulant à 50 km/h.

Toutefois, en ville, cette règle ne marche pas obligatoirement. En effet, aucun automobiliste ne roule en moyenne à 50 km/h en ville, en raison des feux, des stops ou encore des cédez-le-passage. Autrement dit, selon les experts, à nombre de véhicules équivalent, réduire la vitesse de 50 km/h à 30 km/h n’a ainsi presque aucun impact sur la qualité de l’air. D’ailleurs, jusqu’à présent la vitesse moyenne dans Paris ne dépasse pas 15 km/h.

La vitesse bientôt réduite sur le périphérique ?

Notons que la mairie de Paris ne compte pas s’arrêter en route. Ainsi, David Belliard espère pouvoir baisser dès 2024 la vitesse de circulation sur le périphérique, de 70 km/h à 50 km/h et réserver une des voies au covoiturage.

L’adjoint a également annoncé la mise en place de « slow zones » dans lesquelles « les trottinettes électriques seront bridées à 10 km/h. » Enfin, cet automne, la mairie devrait fixer le planning de réalisation du projet de ZTL (Zone à trafic limité) dans le centre de Paris. La liste des véhicules qui seront autorisés à circuler « n’est pas encore arrêtée », a-t-il rappelé.