Paris : la vitesse sur le périphérique bientôt abaissée à 50 km/h ?

La vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien va-t-elle être abaissée à 50 km/h ? Alors que la question risque de faire débat dans les prochaines semaines, la mairie de Paris a ouvert depuis ce lundi 17 avril une grande consultation sur le projet de voie réservé aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Et celle-ci porte notamment sur la limitation de vitesse.

Vitesse abaissée à 50 km/h : deux options sur la table

Dans les faits, deux options sont envisagées par la mairie de Paris. La première solution est de réduire la vitesse sur tout le périphérique. En revanche, la deuxième est d’abaisser la vitesse maximale autorisée à 50 km/h lorsque la voie réservée aux taxis, covoiturage et aux transports en commun sera active, soit entre 6h30 et 11h et entre 15h30 et 20h, selon la première approche de la consultation.

Cet abaissement de la vitesse lorsque la voie dédiée sera active permettra de réduire le risque d’accident lié à un écart de vitesse avec les « voies de droite », indique la mairie qui ajoute que la vitesse médiane sur le périphérique est de 30 à 45 km/h en heure de pointe et d’environ 50 km/h en journée, contre 60 km/h la nuit.

90 % d’avis négatifs

Attention toutefois, rien n’est encore fait. Car pour rappel, les usagers ont jusqu’au dimanche 28 mai pour donner leur avis sur les plages horaires d’activation de ce dispositif, la catégorie d’usagers à pouvoir emprunter cette voie réservée, mais aussi sur la limitation de vitesse. Puis, en juillet 2023, la mairie de Paris publiera un bilan de ces contributions et des avis recueillis lors des réunions publiques.

Et les critiques sont déjà nombreuses. Ainsi, la consultation du public qui se fait via le site peripherique-voie-dediee.paris a déjà recueilli 90 % d’avis négatifs sur le projet global de voie réservée sur le périphérique parisien aux taxis, transports en commun et covoiturage.

Plus d’un million de véhicules empruntent le périphérique chaque jour

Cependant, la ville de Paris précise que l’ouverture de cette voie, qui permettra aux athlètes et aux officiels de se déplacer rapidement durant les Jeux olympiques 2024, est prévue dès la fin de l’année 2024 pour la partie nord et vers la mi-2025 pour la partie sud du périphérique, soit entre les portes de Sèvres et de Bercy.

En tout, selon le rapport de la MIE (mission d’information et d’évaluation) paru en 2019, plus d’un million de véhicules empruntent chaque jour le périphérique. Ils sont à l’origine de 33 % des émissions de polluants de l’Île-de-France, rappelait en mai 2022, David Belliard, l’adjoint au maire en charge des transports.