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Peu de gagnants et beaucoup de perdants : faut-il se méfier des sites de paris sportifs ?

Le marché des paris sportifs ne connaît pas la crise. En 2021, il y avait 4,74 millions de comptes joueurs actifs. Toutefois, les gagnants se font rares.
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Si vous regardez un match de football, difficile de ne pas tomber sur une publicité pour un site de paris sportifs. Avant, après la rencontre ou à la mi-temps, ils inondent littéralement nos téléviseurs. Et lors d’un événement phare comme la Coupe du monde, il peut être encore plus tentant de parier sur une rencontre. Pourtant, gagner de l’argent reste exceptionnel.

Peu de gagnants et beaucoup de perdants : faut-il se méfier des sites de paris sportifs ?

Qui peut parier en ligne ?

Depuis la légalisation des paris sportifs en 2010, les mineurs n’ont pas le droit de parier en ligne. Attention toutefois, les personnes majeures ne peuvent le faire que sur les sites validés par l’Autorité nationale des jeux (ANJ).

À l’heure actuelle, 17 opérateurs ont été agréés : Bwin, Betclic, Parionssport, PMU, Vbet, Unibet, Winamax, Zeturf, etc. Et en tout, selon l’ANJ, le nombre de CJA (comptes joueurs actifs) dans le secteur du pari sportif était en 2021 de 4,74 millions. Il s’agit d’une hausse de 16 % par rapport à l’année précédente : 3,87 millions de CJA en 2020.

Bon à savoir : en plus de proposer des paris sportifs, ces sites doivent également sensibiliser les mineurs sur l’interdiction de recourir aux jeux d’argent et sur les risques que cela engendre.

Peu de gagnants et beaucoup de perdants

Selon 60 millions de consommateurs, en 2021, seuls 27 500 joueurs ont gagné plus de 1 000 €, soit moins de 1 % de l’ensemble des parieurs. Autre chiffre à souligner : 0,03 % des parieurs ont remporté plus de 10 000 €. Les gagnants se font donc rares.

De plus, le magazine révèle que certains joueurs ont des problèmes pour récupérer leur gros gain. Un avocat, interrogé par 60 millions de consommateurs, affirme par exemple suivre plus d’un millier de joueurs, qui ont misé beaucoup, mais dont les paris et les comptes ont été bloqués pour certains prétextes comme une erreur de cotation ou de compte.

En revanche, « les joueurs compulsifs qui jouent tout le temps, (…) on va les inciter à jouer de plus en plus », explique à France Info, Lionel Maugain, auteur de l’enquête de 60 millions de consommateurs.

Que faire face à l’addiction aux paris sportifs ?

Selon Santé publique France, sur 100 parieurs, une quinzaine a des risques de tomber « dans une pratique problématique », c’est 5 à 6 fois plus élevé que pour les joueurs de loterie. Et souvent, cette bascule s’effectue après un gain, puis un pari perdu et l’espoir de récupérer sa mise. Or, il y a des risques de pertes financières encore plus importants.

Alors pour éviter de tomber dans un engrenage qui peut avoir de graves répercussions (problèmes familiaux, surendettement, etc.), il est important que la personne qui souffre d’addiction aux paris sportifs puisse en parler. Pour ce faire, elle ou son entourage peut composer le numéro du dispositif Joueurs-Info-Service : le 09 74 75 13 13 (numéro non surtaxé, accessible 7jours/7 de 8h à 2h du matin). L’appel restera anonyme et les premiers conseils pourront être délivrés.

Sinon, le site joueurs-info-service.fr permet de répondre à de nombreuses questions sur l’addiction et propose un annuaire de 3 000 structures spécialisées en addictologie. En 2021, 3 635 demandes d’aide et d’information ont été traitées par ce dispositif. Et parmi ces sollicitations, près de la moitié (47 %) concernaient les paris sportifs.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.