Pollution aux particules fines : des restrictions de circulation dans plusieurs villes

Depuis dimanche 12 février, le pays est touché par un épisode de pollution hivernal aux particules fines. À Marseille, Lyon ou encore Paris, l’air pollué pourrait donner l’impression d’étouffer en ce début de semaine. Face au risque que les polluants peuvent représenter sur la santé, les préfectures ont annoncé des restrictions, invitant entre autres les automobilistes à réduire leur vitesse sur les routes.

Pollution aux particules fines : de quoi s’agit-il ?

Des pics de pollution surviennent bien souvent en période hivernale. Ils sont bien souvent causés par les émissions polluantes liées au chauffage et au transport et favorisés par certaines conditions météorologiques. Les particules fines, dites PM2.5, sont une catégorie de particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns. Notamment émises lors des phénomènes de combustion, elles sont néfastes pour la santé.

Quels dangers pour la santé ?

L’exposition aux polluants et aux particules fines n’est pas sans danger pour la santé. Elle contribue au développement de maladies chroniques telles que des maladies cardiovasculaires, respiratoires ou neurologiques, ainsi que des cancers. Selon l'Agence européenne pour l'environnement, « l'exposition à des concentrations de particules fines supérieures aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé a entraîné 238 000 décès prématurés » en 2020 au sein de l’Union européenne.

Lors des pics de pollution, certains effets peuvent être ressentis comme une irritation des yeux ou des voies respiratoires. Chez les personnes asthmatiques, une mauvaise qualité de l’air peut même entraîner des crises.

Quelles sont les villes touchées ?

L’utilisation du chauffage et l’absence de vent ont entraîné une alerte pollution dans plusieurs villes. D’après Atmo-France, qui mesure la qualité de l’air dans le pays, il est considéré « mauvais » dans 23 villes françaises, soit : Rouen, Paris, Nancy, Strasbourg, Rennes, Nantes, Angers, Le Mans, Tours, Orléans, Bourges, Nevers, Dijon, Montbéliard, Chalon-sur-Saône, Besançon, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Avignon et Marseille. Pour de nombreuses autres agglomérations, la qualité de l’air continue de se dégrader, dont Lille, Amiens, Toulon ou encore Nice.

Des restrictions face au pic de pollution dans plusieurs départements

Face à cet épisode de pollution aux particules fines, la préfecture des Bouches-du-Rhône, celle du Vaucluse et des Pyrénées-Atlantiques ont déclenché l’alerte niveau 1. Il en est de même dans le Rhône et dans la Loire.

La vitesse réduite à 20 km/h sur certains axes

Cela se traduit par la mise en place de restrictions. Concrètement, la vitesse est abaissée de 20 km/h sur une bonne partie des axes routiers. Les automobilistes sont donc invités à lever le pied et à favoriser si possible le covoiturage ou les mobilités douces (vélo, trottinette, transports en commun). Dans les Bouches-du-Rhône, la vitesse des navires est également diminuée de 10 nœuds à proximité des bassins et de 8 nœuds à l’intérieur des bassins Est (Marseille) et des bassins Ouest (Fos). Dans les Pyrénées-Atlantiques, la préfecture a interdit le brûlage des déchets verts et les pratiques d'écobuage.

Dans le Rhône et la Loire, d’autres restrictions ont été instaurées. En plus de l’abaissement de la vitesse de 20 km/h, les conducteurs qui circulent à Lyon, Villeurbanne et Caluire dans la ZFE devront avoir une vignette Crit'Air 0, 1, 2 ou 3. Si vous possédez un véhicule Crit’Air 3 ou plus, vous n’aurez pas le droit de rouler dans Lyon durant ce pic de pollution aux particules fines. Vous devrez vous tourner vers les transports en commun. En sachant que la préfecture a instauré un ticket de transport à 3 € valable sur les bus, métros et tramways pour compenser. Dans la Loire, l’utilisation du bois comme chauffage individuel d’appoint ou d’agrément est interdite, de même que le brûlage des déchets verts à l’air libre.

Toutes les informations sur ces restrictions sont à retrouver sur le site de la préfecture.

Les recommandations pour protéger sa santé

En période de pics de pollution, les autorités sanitaires recommandent de limiter les activités physiques intenses, surtout en plein air, et d’aérer les locaux 10 minutes deux fois par jour. Pour les personnes vulnérables et les enfants, il faudra préférer des sorties brèves et éviter les zones à fort trafic routier aux heures de pointes.

[10/02] Des épisodes de pollution aux particules sont toujours en cours sur plusieurs départements
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Pour protéger votre santé, adoptez les bons gestes pic.twitter.com/kSTietX7kU

— Atmo France (@ATMOFRANCE) February 10, 2023