Pouvez-vous vous garer sur une place handicapée ?

Les places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite (PMR) sont souvent situées à proximité des entrées des bâtiments publics ou des commerces. Le but est de faciliter le déplacement des personnes handicapées. Mais d’ailleurs, qui peut réellement se garer sur ces emplacements ? Une personne en situation de handicap peut-elle se faire verbaliser ? On fait le point.

Comment reconnaître une place handicapée ?

Les places de stationnement PMR (personne à mobilité réduite) sont clairement identifiées par une signalisation et un marquage au sol spécifiques. En outre, elles doivent respecter certaines dispositions techniques :

• selon l’arrêté du 20 avril 2017, elle doit faire au moins 5 mètres de long ;
• selon l’arrêté du 15 janvier 2007, la largeur d’une place de stationnement PMR doit être au minimum de 3,3 mètres ;
• un agencement doit être créé afin que chaque personne puisse rejoindre le trottoir sans rencontrer d’obstacle et sans danger ;
• le sol doit être non glissant et non meublé.

En tout, selon l’arrêté du 1er août 2006, au moins 2 % du nombre de places prévues pour le public doit être des places handicapées. Et s’il y a plus de 500 places de stationnement, au moins 10 places doivent être réservées. Ces dispositions visent à garantir une égalité d'accès pour les personnes handicapées.

Qui peut se garer sur ces emplacements ?

Pour pouvoir vous stationner sur ces places réservées, vous devez obligatoirement :

• être titulaire de la carte mobilité inclusion (CMI) mention « stationnement ». Attention : la CMI « priorité » et CMI « invalidité » ne permettent pas de vous garer sur ces places. Pour rappel, pour avoir la CMI, vous devez faire une demande auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ;
• ou être titulaire de la carte européenne de stationnement. Pour l’obtenir, vous devez faire votre demande auprès du service départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onacvg) de votre lieu de résidence.

Ces cartes sont strictement personnelles. Par exemple, si votre enfant emprunte votre voiture pour faire des courses, il ne peut donc pas se garer sur une place réservée si vous n’êtes pas présent.

Que risquez-vous si vous vous garez sur une place handicapée sans en avoir le droit ?

Vous ne possédez ni CMI mention « stationnement », ni carte européenne de stationnement ? Vous encourrez une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant être majorée à 375 euros en cas de non-paiement dans les délais impartis. En outre, votre véhicule peut être mis en fourrière. En revanche, vous ne risquez pas de perdre de point sur votre permis de conduire.