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Prothèses mammaires : création d'un registre national des femmes porteuses d'implants

Suite à l’interdiction de certaines prothèses mammaires soupçonnées de favoriser le développement d’un certain type de cancer, un registre national répertoriant les patientes ainsi que le modèle de prothèses qu’elles portent sera mis en place cet été pour permettre un meilleur suivi de leur état de santé.
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Afin d’assurer un meilleur suivi de la santé des femmes qui ont des prothèses mammaires, un registre national répertoriant patientes et type de prothèses va être mis en place. La constitution de ce registre peut notamment servir à entrer en contact plus facilement avec elles lorsque l’on découvre que des implants sont susceptibles de favoriser un certain type de cancer comme ce fut le cas récemment. Le point dans cet article.

Prothèses mammaires : création d’un registre national des femmes porteuses d’implants

Plusieurs modèles de prothèses mammaires interdits en France début avril

Le 4 avril dernier, la France a interdit certains modèles d’implants soupçonnés de favoriser le développement d’une rare forme de cancer, le LAGC (Lymphome anaplasique à grandes cellules). Ces prothèses ont une surface extérieure en silicone « macro-texturée » rugueuse, ou en polyuréthane. La référence la plus fréquemment mise en cause est celle du fabricant américain Allergan de type Biocell.

« À ce jour, 59 cas de LAGC ont été identifiés en France (...) et 3 sont en cours d’investigation » sur un nombre global de porteuses de prothèses qui se situe entre 400 000 et 500 000 a précisé la DGS.

En raison « de la rareté du risque» de développer un LAGC et des « risques associés à l’acte de retrait » des prothèses mammaires, « il n’est pas recommandé » de les faire enlever même de façon préventive à celles qui « ne présentent pas de signes évocateurs » du lymphome, rassure la DGS. Par contre, elle souligne « la nécessité pour ces femmes d’avoir un suivi médical régulier ».

La CNIL donne son feu vert pour la création officielle du registre

En réalité, cela fait environ 3 ans que les porteuses d’implants sont répertoriées par la plupart des chirurgiens, souvent à leur demande, mais la création officielle du registre devait passer par un accord de la CNIL (Commission nationale informatique et Liberté).

C’est désormais chose faite et le registre « permettra d’améliorer le suivi des femmes porteuses d’implants mammaires », a expliqué la DGS (Direction générale de la santé) dans un communiqué, notamment dans le cas où elles auraient besoin d’une surveillance particulière de leur état de santé en raison du type de prothèses qu’elles portent.

La nécessité de bien informer les patientes

Un « comité de suivi » consacré aux prothèses mammaires s’est récemment tenu en présence d’agences sanitaires, de représentants, d’associations de patientes et de professionnels de santé. Dans le cadre de ces échanges, il a été « rappelé une nouvelle fois l’importance de la bonne information des femmes avant toute pose d’implants mammaires et de la nécessité d’un suivi médical après ».

Il a aussi été décidé que « les documents d’information (…) que les professionnels de santé doivent remettre aux femmes avant toute pose d’implant seront prochainement actualisés ».