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Protoxyde d'azote, le gaz hilarant qui inquiète les autorités

L’agence sanitaire a publié jeudi 9 juillet 2020 une nouvelle étude sur la pratique d’un usage détourné du protoxyde d’azote par inhalation à des fins récréatives.
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Le protoxyde d’azote, « gaz hilarant » ou encore « proto » est employé de manière très encadrée dans le domaine médical pour ses propriétés antidouleur. Ce gaz est également disponible en vente libre, sous forme de cartouches pour les siphons à chantilly.

Depuis quelques années, il est de plus en plus courant de voir ce produit bon marché, utilisé par les jeunes dans un contexte festif.

Protoxyde d’azote, le gaz hilarant qui inquiète les autorités

Le protoxyde d’azote, un jeu dangereux

Un fou rire assuré, une douce euphorie… Pourtant le mésusage du protoxyde d’azote présente de nombreux risques : vertiges, troubles psychologiques, détresse respiratoire, addiction… Mais également des séquelles neurologiques et cardiaques irréversibles. Et dans le pire des cas, la mort dans des conditions très difficiles notamment avec brûlures des voies respiratoires et des bronches.

La banalisation de cette pratique est d’autant plus inquiétante qu’elle s’étend vers un public de plus en plus jeune : étudiants, lycéens et même collégiens.

La réaction des autorités en attendant la loi

Une proposition de loi (de la sénatrice Valérie Létard) a été adoptée à l’unanimité au Sénat le 11 décembre 2019. Ce texte qui propose des mesures visant à protéger les mineurs des mauvais usages du protoxyde d’azote (interdiction de la vente aux mineurs, limitation des volumes de ventes, étiquetage spécifique…) est actuellement en attente à l’Assemblée Nationale, passage obligé en vue de la promulgation de la loi.

Face à ce problème de santé publique, certains maires ont pris des arrêtés municipaux interdisant la vente aux mineurs et la consommation sur la voie publique.

Des campagnes de luttes contre les addictions au protoxyde d’azote sont également menées. Pour exemple, celle lancée début juillet par la MIDELCA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives) qui met à disposition des associations, collectivités locales et personnes en lien avec les jeunes, des outils de sensibilisation (vignettes diffusables sur les réseaux sociaux, affiches à imprimer) en téléchargement libre.