Réforme des retraites : vers une nouvelle journée de grève le samedi 11 mars 2023

Ce mardi 7 mars 2023, les syndicats ont appelé la population à «  mettre la France à l’arrêt  » afin de contester la mise en application de la nouvelle réforme des retraites. Pour faire pression sur les décisions du gouvernement, les organisations affichent un calendrier des grèves stratégiques et envisagent d’ores et déjà les mobilisations futures. Le samedi 11 mars 2023 pourrait bien être impacté.

Des modifications dans le calendrier des mobilisations le samedi 11 mars 2023

Initialement, ce sont les agents de la police judiciaire qui avaient retenu la date du samedi 11 mars 2023 pour faire entendre leur mécontentement au gouvernement au sujet de la nouvelle réforme de la PJ. Or, la grève reconductible de la SNCF mêlée à la forte probabilité que les syndicats appellent ce jour-là à de nouveaux mouvements sociaux a fait remettre les projets de grève de ces fonctionnaires à plus tard.

Car depuis l’annonce du report de l’âge légal pour partir en retraite, tous les travailleurs sont appelés à se mobiliser. Les mouvements de grève, les perturbations SNCF et RATP ainsi que les manifestations s’enchaînent dans toute la France et risquent bien de durer. Après un appel à « mettre la France à l’arrêt » ce mardi 7 mars, les organisations syndicales prévoient déjà un durcissement du calendrier des manifestations et le samedi 11 mars n’a pas été épargné.

Une grève le samedi 11 mars 2023 pour mobiliser tous les travailleurs

Après le franc succès de la dernière manifestation organisée un samedi, le 11 février, l’intersyndicale envisage d’appeler à nouveau les citoyens à sortir dans les rues. Certains salariés, pour des raisons économiques, ne peuvent participer au mouvement social durant leurs journées de travail, pourtant, 65 % des Français soutiennent les résolutions prises par les différents acteurs de cette grève reconductible. Aussi, les familles et les étudiants sont incités à protester au sein de différents cortèges, regroupés dans toutes les grandes villes du pays.

En proposant la date stratégique du samedi 11 février, les syndicats s’assurent un regroupement massif et espèrent faire revenir en arrière l’État concernant les mesures prises au sujet des retraites. Pour rappel, plus de 963 000 citoyens défilaient dans en France lors du dernier samedi de mobilisation.

Des perturbations SNCF à prévoir ce samedi 11 mars 2023

Les groupes SNCF et RATP sont des acteurs majeurs de cette grève et sont particulièrement enclins à poursuivre le mouvement. C’est d’ailleurs par souci de transport que les agents de la PJ ont souhaité reporter leurs projets de manifestions, car malgré qu’aucune annonce officielle n’ait encore été faite de la part des principaux syndicats, les deux groupes comptent bien participer au blocage du pays jusqu’à ce que le gouvernement plie, au même titre que le secteur de l’industrie, de l’éducation, des raffineries, de l’énergie et même du transport aérien.

Depuis ce 5 mars, on sait que les TGV et TER ne proposeront plus qu’un voyage sur 5 aux voyageurs et que les Intercités ne circuleront plus le jour de la grève prévue le 7, dans le but d’affecter les bénéfices des entreprises et de bloquer la majeure partie du pays.

Une réunion le 7 mars pour confirmer la grève du 11 mars 2023

La grève du samedi 11 mars devrait être confirmée dès le mardi 7 mars au soir. Après la journée de mobilisation prévue, les représentants syndicaux doivent se réunir pour établir la suite du calendrier des manifestations. Loin de s’essouffler, le mouvement perdure et des durcissements sont envisagés. Soutenu par les Français l’appel à la grève semble s’étendre à de multiples autres contestations. En effet, le 8 mars, ce sont les femmes qui ont prévu de se mobiliser pour leurs droits. Le 9 mars 2023, les jeunes aussi rejoignent le mouvement et les organisations étudiantes, qu’elles soient écologistes socialistes ou insoumises prévoient de participer en masse à ces manifestations.

Olivier Véran réagit aux prédictions des mobilisations à venir

En réaction aux prédictions des blocages à venir, Olivier Véran met en garde les Français ainsi que les syndicats, notamment concernant les conséquences économiques. Le porte-parole du gouvernement a également fait savoir que « mettre la France à l’arrêt » n’est pas sans risques et que reconduire le mouvement pourrait mener à des catastrophes humaines, écologiques, sanitaires ou encore agricoles. Les syndicats répondent en tenant à jour un calendrier stratégique pour toucher un maximum de monde possible.