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Réforme SNCF : des collectifs d'usagers interpellent le gouvernement sur l'état des petites lignes régionales

Les petites lignes régionales ne sont pas vraiment rentables. Avec la grande réforme de la SNCF voulue par le gouvernement, les usagers s’inquiètent de l’avenir de ces petites lignes qui remplissent une vraie mission de service public pour relier les territoires entre eux et qui nécessitent d’être rénovées.
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Le rapport Spinetta, qui préconise une grande réforme de la SNCF, fait grand bruit, notamment par rapport à l’abandon du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés, mais aussi en ce qui concerne les petites lignes régionales, peu rentables. Des collectifs d’usagers interpellent le gouvernement sur la mission de service public du transport ferroviaire et la nécessité de rénover ces lignes. Le point sur leurs déclarations.

Réforme SNCF : des collectifs d’usagers interpellent le gouvernement sur l’état des petites lignes régionales


« Redéployer un service » public du ferroviaire

Une vingtaine de collectifs d’usagers de toute la France, trois syndicats et huit élus ont récemment publié une tribune dans le journal Le Monde où ils demandent notamment à l’État de « rénover les lignes de proximité ».

Ils souhaitent aussi que l’intermodalité soit privilégiée, en permettant par exemple le transport des vélos à bord des trains.

Ils réclament aussi le retour des « trains classiques de jour et de nuit, avec des liaisons transversales, régionales et internationales » et que le gouvernement opte pour « une véritable fiscalité écologique pour remettre les camions sur les rails et rendre le train attractif face à la route et l’avion ».

Ne pas considérer seulement la rentabilité lorsqu’il s’agit d’un service public

Le collectif a ajouté : « Les lignes de train ne sont pas des lignes comptables ! A-t-on jamais demandé à une route départementale d’être rentable ? Plutôt qu’un abandon fondé sur des calculs de rentabilité économique à court terme, nous avons besoin aujourd’hui d’une politique de rénovation et d’innovation ».

Fin février déjà, les régions avaient déjà souligné l’impossibilité pour elles de prendre en charge seules les couts liés aux rénovations de ligne.

Le Premier ministre ne suivra pas les préconisations du rapport Spinetta en ce qui concerne la suppression des petites lignes

Le Premier ministre a déjà fait savoir le 26 février dernier que le gouvernement ne souhaitait pas une fermeture massive des lignes régionales. « Ce n’est pas une réforme des petites lignes. Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point. On ne décide pas la fermeture de 9 000 km de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables. Dans bien des territoires, le rail est au cœur de la stratégie des régions pour le développement des mobilités » a-t-il déclaré.


Le budget alloué aux petites lignes a augmenté selon la SNCF

Dans un communiqué, la SNCF explique que les investissements pour ces lignes ont augmenté, de 546 millions d’euros en 2016 à 818 millions en 2017, et que par ailleurs, cinq lignes ont été rouvertes l’an dernier, dont Brest-Quimper et Cannes-Grasse.

Six lignes en revanche ont été suspendues pour des raisons de sécurité comme Oyonnax–Saint-Claude ou Pertuis-Meyrargues.