Retour du moustique tigre : comment le reconnaître et le repousser ?
Le beau temps revient et avec lui une multitude d’insectes plus ou moins inoffensifs. Parmi eux : le moustique tigre, une espèce invasive reconnaissable à son corps rayé noir et blanc. Véritable vecteur de maladies, il n’est pas sans danger pour l’homme. C’est pourquoi il est nécessaire de rester vigilant et de connaître les quelques gestes simples pour éviter sa prolifération.
Retour du moustique tigre : quels sont les départements les plus touchés ?
Le moustique tigre, origine d’Asie du Sud-Est, a fait son apparition dans les Alpes-Maritimes en 2004, avant de commencer sa colonisation de l’Hexagone. Il est aujourd’hui présent dans le sud de la France, s’installant aussi en Île-de-France et à Paris. 67 départements viennent de tirer la sonnette d’alarme et sont actuellement placés en alerte rouge. En PACA par exemple, « plus de 62 % des communes sont colonisées par le moustique tigre et 97 % de la population vit à son contact », révèle l’Agence régionale de santé (ARS). La région Auvergne-Rhône-Alpes, également touchée avec 10 départements en alerte sur 12, appelle à la vigilance.
Le ministère des Solidarités et de la Santé met à disposition une carte indiquant tous les départements colonisés par le moustique tigre. Celle-ci est également accessible sur le site vigilance-moustiques.com.
Comment les reconnaître et les signaler ?
Le moustique tigre se remarque facilement, se distinguant de ses congénères moustiques communs grâce à différentes caractéristiques. En effet, il est :
- de petite taille, mesurant en moyenne 0,5 cm (plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro) ;
- rayé noir et blanc, que ce soit l’abdomen ou les pattes, avec un thorax comportant une ligne blanche ;
- plus silencieux et lent que le moustique commun.
Il faut savoir que le moustique tigre est diurne, c’est-à-dire qu’il se déplace et pique plus particulièrement au lever du jour et au crépuscule. D’ailleurs, sa piqûre est plus douloureuse que celle d’une autre espèce et peut même provoquer des boutons ressemblant à des cloques.
Parce que les moustiques tigres peuvent être vecteurs de maladies, il est important de savoir les identifier et les dissocier des moustiques communs. Pour vous aider, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a mis en ligne plusieurs photos, ainsi qu’un portail d’informations sur le site Signalement moustique.
Ce site vous permet en outre de signaler la présence de ce nuisible en ajoutant une photo de l’insecte prise par vos soins et en répondant à trois questions simples (sur la taille, la couleur et la présence ou non d’anneaux blancs sur les pattes). Un signalement qui n’est pas anodin. Entre les mains des autorités sanitaires, il aide à mieux connaître la répartition du moustique et permet d’adapter les mesures de lutte.
Comment lutter contre les moustiques tigres ?
Le moustique tigre prolifère dans les zones urbaines denses, ainsi que les environnements périurbains. Afin de lutter contre sa prolifération, l’Anses préconise d’éliminer les lieux de ponte et de repos, ce qui implique quelques gestes simples :
- vider au moins une fois par semaine les coupelles sous les pots de fleurs et les vases ;
- retourner les seaux ou tout autre récipient du jardin qui pourrait se remplir d’eau ;
- recouvrir les bidons de récupération d’eau ;
- introduire des poissons dans les bassins d’agrément afin qu’ils se nourrissent des larves de moustiques ;
- s’assurer du bon écoulement des eaux de pluie dans les gouttières et les nettoyer si nécessaire ;
- entretenir le jardin en taillant les arbres, débroussaillant les haies et en évacuant les débris végétaux. En effet, les moustiques adultes apprécient les déchets verts qui deviennent leur lieu de repos.
Piqûre de moustique tigre : quels dangers et comment réagir ?
Si la plupart du temps la piqûre d’un moustique tigre est sans conséquence, ce nuisible peut être vecteur de maladies tropicales comme la dengue, le chikungunya et le virus du Zika. Évidemment, il ne transmettra une maladie que s’il est lui-même infecté. Chaque année, plusieurs cas sont identifiés en France, mais il s’agit en général de contaminations qui ont eu lieu lors de voyages à l’étranger. En 2021, 164 cas de dengue et 3 cas de chikungunya ont été recensés.
Douleur vive et apparition de boutons sont caractéristiques d’une piqûre de moustique tigre. Cette réaction ne doit en rien affoler. Toutefois, si d’autres symptômes surviennent, tels que de la fièvre, des douleurs articulaires, des maux de tête ou une éruption cutanée, il vous faudra consulter votre médecin traitant au plus vite.
Pour éviter les piqûres, l’Anses recommande :
- de porter des vêtements longs et amples ;
- d’installer des moustiquaires aux fenêtres ;
- et d’utiliser du produit répulsif, à pulvériser la journée, puisque le moustique tigre est diurne.
