Un congé paternité supplémentaire accordé aux pères de nouveau-nés hospitalisés
Dans le cadre du projet de loi sur le financement de la sécurité sociale, l’Assemblée nationale vient de voter pour un congé paternité supplémentaire pour les pères dont l’enfant doit être hospitalisé à la naissance. Un point sur ce qui va changer.
Soutien de la mère, consolidation du lien parent/enfant
Chaque année en France, environ 60 000 enfants naissent prématurés. Pour les parents de nouveau-nés qui nécessitent une hospitalisation dans un service spécifique à la naissance, cette période peut s’avérer difficile comme le souligne un rapport récent de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) : « Pendant la période d’hospitalisation, et alors même que le nouveau-né peut être en situation de détresse, il arrive fréquemment que le père continue de travailler. Or, la participation aux soins de développement joue un rôle majeur pour limiter les risques de handicap et dans le développement cognitif de leur enfant né avant terme ».
Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn, « cette disposition (l’allongement du congé paternité en cas d’hospitalisation du nouveau-né) contribuera à la consolidation du lien entre le parent et l’enfant, mais également à l’amélioration de la santé publique dans la mesure où elle permettra un meilleur accompagnement de l’enfant pendant son hospitalisation. Elle participera également au soutien de la mère de l’enfant pendant cette période critique ».
Un congé supplémentaire accessible à tous, indépendamment du régime de sécurité sociale
« Sa durée sera fixée par décret. Ce congé s’appliquera à tous les régimes de sécurité sociale afin d’assurer une stricte équité entre les assurés. Les modalités d’indemnisation seront les mêmes que celle du congé paternité actuel, c’est-à-dire un versement d’une indemnité journalière pour tous les salariés et les travailleurs indépendants et l’attribution d’une allocation de remplacement pour les exploitants agricoles », a spécifié Agnès Buzyn.
Le vote solennel du texte est prévu mardi 30 octobre 2018 et devrait être définitivement adopté d’ici la fin de l’année. Le budget nécessaire pour l’instauration de cette nouvelle mesure est d’environ 25 millions d’euros en 2019 et 33 millions d’euros « en année pleine pour la branche famille ».