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Une loi sur les « fake news » en période électorale à l'étude pour 2018

Le Président Macron a annoncé lors de ses vœux à la Presse sa volonté de protéger la démocratie en créant une loi contre les « fake news », de fausses informations diffusées sur internet lors des campagnes électorales. Que propose-t-il ?
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Lors de ses vœux à la Presse, mercredi 3 janvier, le Président de la République a annoncé son souhait de créer une loi pour éviter les « fake news ». De quoi s’agit-il et qu’en pensent les médias ?

Une loi sur les « fake news » en période électorale à l’étude pour 2018


Des « fausses nouvelles » diffusées sur internet

Le projet de loi évoqué par le chef de l’État devrait voir le jour courant 2018. Il s’agit de s’attaquer aux « fake news », c’est-à-dire les « fausses nouvelles » en français, qui sont à classer au rang de dénonciations ou d’informations calomnieuses qui visent à écorner la réputation des candidats. Emmanuel Macron vise tout particulièrement les médias russes RT et Spoutnik dont il estime avoir été la cible pendant sa campagne.

Quelles méthodes pour lutter contre les fake news ?

L’idée avancée par le Président est de « faire évoluer le dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles ». En période électorale, il serait possible d’« imposer des obligations de transparence » aux plateformes internet, « afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent ».

En cas de diffusion avérée de fausses nouvelles, il serait possible de saisir un juge qui pourra ordonner la « suppression du contenu, le déréférencement du site, la fermeture du compte utilisateur, voire de bloquer l’accès au site internet ».

L’opposition s’inquiète pour la liberté de la presse

Des voix s’élèvent déjà au sein des partis de l’opposition. Notamment chez Les Républicains où deux porte-paroles ont ouvertement critiqué l’idée même de cette loi sur les réseaux sociaux. Par tweet interposé, Gilles Platret dénonce la volonté du Président de vouloir « régenter le métier de ceux qui doivent commenter, contrôler et borner le Prince » tandis qu’un autre membre du parti, Lydia Guirous, estime que « cette proposition est dangereuse pour la liberté de la presse ».