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Une nuit de la Solidarité organisée à Paris pour compter les SDF

La date exacte reste à être précisée, mais Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé qu’aurait lieu mi-février une nuit de la Solidarité pendant laquelle les sans-abris qui restent dehors après la fermeture des hébergements d’urgence vont être dénombrés. Qu’en est-il ?
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Mi-février 2018, une nuit sera choisie à Paris pour rencontrer et compter les SDF. C’est Anne Hidalgo, l’actuelle maire de Paris qui en a fait l’annonce ce 10 janvier 2018, et ce, dans le but « d’identifier précisément les besoins, notamment combien de places d’hébergement doivent encore être ouvertes ». Quelques informations sur cet évènement solidaire.

Une nuit de la Solidarité organisée à Paris pour compter les SDF


Appel aux volontaires

L’adjointe à la maire de Paris chargée des solidarités, Dominique Versini a donné quelques détails sur l’évènement qui se déroulera « dans l’espace d’une nuit, entre 21 h et 4 h du matin » afin d’estimer, « une fois que les centres d’hébergement sont remplis, combien il reste d’hommes, de femmes, ou de familles dehors, dans chaque quartier. (...) Nous allons organiser des secteurs, avec des équipes de trois personnes, et sillonner toutes les rues ».

La maire de Paris quant à elle, appelle déjà les volontaires et souhaite voir participer « tous les Parisiens qui le souhaitent » et annonce avoir besoin d’un millier de bénévoles pour pouvoir compter et rencontrer les SDF afin de pouvoir avoir une idée réelle du nombre de places qu’il reste à créer en hébergement d’urgence.

Ce sera la première fois qu’une nuit de comptage sur toute la ville de Paris sera organisée. Il y a déjà eu des « enquêtes flash » ciblées sur certains quartiers, mais jamais de « comptage systématique en une nuit, ça ne s’est jamais fait » a précisé Dominique Versini.

Les associations Emmaüs et Aurore seront présentes

Les deux associations de lutte contre la pauvreté Emmaüs et Aurore participeront à cette nuit de comptage solidaire afin de recueillir des chiffres précis pour pouvoir ensuite « y mettre les moyens »

La démarche est accueillie plutôt positivement comme l’illustrent les propos de Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre, qui trouve cette idée « positive », car « on souffre d’un manque de connaissance ». Il espère que cette démarche solidaire permettra d’« ajuster les bonnes réponses très rapidement ».

Des expérimentations assez similaires ont été mises en place en Espagne et aux États-Unis et ont dans l’ensemble apportées des résultats encourageants, mais toujours selon Christophe Robert, cela « n’a de sens que si elle permet de répondre aux zones d’ombre de l’intervention publique » et cette démarche de comptage, si elle est renouvelée régulièrement, doit permettre de mesurer les progrès accomplis.