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Vaccin AstraZeneca, Île-de-France en sursis, déplacements : où en est-on ?

Lors de la conférence de presse hebdomadaire, ce jeudi 11 mars, Olivier Véran a fait le point sur la situation sanitaire, sans le Premier ministre.
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La « situation est tendue et préoccupante », a alerté le ministre de la Santé en préambule de son discours. 21 000 nouveaux cas par jour en moyenne sont recensés. Et si la hausse observée ces dernières semaines est freinée grâce aux mesures de confinement le week-end et le maintien du couvre-feu, la pression sanitaire reste forte dans plusieurs régions.

Vaccin AstraZeneca, Île-de-France en sursis, déplacements : où en est-on ?

Le point hebdomadaire sur la situation sanitaire

Olivier Véran n’a annoncé aucune nouvelle restriction lors de la conférence de presse, mais a rappelé que l’épidémie de Covid-19 poursuit sa progression. « Au niveau national, la pression sanitaire atteint des niveaux similaires à ceux constatés lorsque nous approchions du pic de la deuxième vague », a-t-il prévenu. Près de 4 000 patients étaient en réanimation hier, soit 455 personnes de plus depuis le 1er mars. En conséquence, les services de réanimation ont atteint 80 % de leur capacité en France.

Les variants, plus contagieux, progressent eux aussi sur le territoire, au point de devenir la norme. À l’heure actuelle, ils représentent plus de deux tiers des contaminations.

En ce qui concerne la vaccination, 4,5 millions de Français ont reçu une première injection. Dans la journée d’hier, 286 000 personnes ont été vaccinées, un record depuis le lancement de la campagne.

Trois régions sous surveillance

La situation est « hétérogène » sur le territoire, ce qui justifie l’approche régionalisée adoptée par le gouvernement, selon le ministre de la Santé. Trois régions inquiètent les autorités sanitaires : l’Île-de-France, les Hauts de France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En Île-de-France, la situation est particulièrement préoccupante. Le taux d’incidence s’élève à 350 cas pour 100 000 habitants en moyenne. « Toutes les 12 minutes, un Francilien est admis en réanimation », a précisé Oliver Véran. Cette circulation élevée du virus implique la mobilisation de tous les établissements de santé (publics ou privés) et la déprogrammation d’une grande partie des opérations. En outre, les services s’apprêtent à transférer « des dizaines, voire des centaines » de malades de la Covid-19 vers d’autres régions. Et si la situation s’aggrave, le gouvernement n’hésitera pas à prendre toutes les mesures qui s’imposent.

Pas de suspension du vaccin AstraZeneca en France

Cette semaine, un nouveau rebondissement dans l’affaire du vaccin AstraZeneca a agité l’Europe. À la suite de la formation de caillots sanguins chez quelques patients, le Danemark, suivi de près par la Norvège et l’Islande, ont suspendu l’utilisation du vaccin.

Pour répondre aux craintes des Français, Olivier Véran a sollicité l’avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament. Selon elle, il n’y a pas de surrisque statistique qui pourrait justifier l’arrêt de la vaccination. Des études sont en cours en Europe afin de lever le voile sur ces effets indésirables. « À ce stade, il n’y a pas de lieu de suspendre la vaccination », a conclu le ministre de la Santé.


Des conditions de voyage assouplies hors de l’UE

Dans la semaine, le ministère des Affaires étrangères a annoncé un léger assouplissement des restrictions pour les voyages hors de l’Union européenne. Dès aujourd’hui, les voyageurs n’auront plus besoin de justifier d’un motif impérieux pour se rendre ou revenir des pays suivants : Australie, Japon, Corée du Sud, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Israël et Singapour. Par ailleurs, de nouveaux motifs sont ajoutés à la liste, notamment les déplacements pour rejoindre un membre de la famille proche : un enfant scolarisé à l’étranger ou un conjoint.

Toutefois, la présentation d’un test PCR négatif datant de moins de 72 heures demeure indispensable.

Culture : 20 millions d’euros supplémentaires pour aider le secteur

Bonne nouvelle pour la culture : Roselyne Bachelot a confirmé jeudi 11 mars le déblocage de fonds pour les professionnels du secteur. 20 millions d’euros s’ajouteront aux 30 millions déjà mobilisés dans le cadre du plan de relance.