Vaccination contre les papillomavirus : Une recommandation étendue aux garçons de 11 à 14 ans
Le 16 décembre, le ministère de la Santé a encouragé les garçons âgés de 11 à 14 ans à se faire vacciner contre le papillomavirus. La HAS (Haute autorité de santé) a publié une recommandation allant dans de sens.
L’état des lieux actuel
Aux États-Unis, ainsi que dans d’autres pays, tous les préadolescents sont vivement encouragés à se faire vacciner contre les HPV dès l’âge de 11 ou 12 ans.
En France, ce vaccin n’était jusqu’alors dédié qu’aux jeunes filles de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans. Les personnes ayant un terrain immunodépressif, ainsi que les hommes homosexuels jusqu’à 26 ans étaient aussi vivement encouragés à se faire vacciner.
Mais la Haute autorité de santé avait émis la possibilité d’étendre les vaccinations aux jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans. Cette annonce avait reçu un avis de « projet favorable ». C’est pourquoi elle a été soumise à une consultation publique durant un mois. Les professionnels et associations concernés pouvaient donc faire entendre leurs voix.
Une recommandation prête à être intégrée dans le calendrier des vaccinations 2020
Les papillomavirus sont transmissibles par voies sexuelles. Ils sont entre autres responsables du cancer du col de l’utérus, du vagin, du pénis, de l’anus et probablement de la gorge en cas de rapports sexuels bucco-génitaux. 6 330 nouveaux cas de cancers liés au HPV sont comptabilisés chaque année en France. 1 750 sont contractés par des hommes et 4 580 par des femmes.
2 900 cas de cancers de l’utérus sont diagnostiqués chaque année, engendrant le décès d’environ 1 100 femmes en France.
C’est pour cela que la HAS recommande également aux garçons âgés de 11 à 14 ans de se faire vacciner contre les HPV.
Selon le communiqué publié par le ministère de la Santé, cette recommandation pourrait être intégrée dans le calendrier des vaccinations 2020, afin que les premières vaccinations aient lieu dès l’été 2020.
Freiner la transmission et protéger les garçons et les hommes
La HAS, dans son avis définitif, indique que cette vaccination étendue aux jeunes garçons pourrait être, sous réserve d’une couverture vaccinale suffisante, un moyen de freiner la transmission des HPV. De plus, elle permettrait de protéger les garçons et les hommes.
Grâce à la vaccination des sujets masculins, les femmes et filles non vaccinées seraient alors également protégées.