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Variant Omicron : les tests salivaires seraient plus efficaces que les tests PCR nasopharyngés

Selon une étude, les tests salivaires permettraient de détecter plus facilement le variant Omicron que les tests nasopharyngés.
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Car ils ont des symptômes ou parce qu’ils sont cas-contacts, les Français se ruent sur les tests de dépistage nasopharyngés. Selon le ministère de la Santé, près de 12 millions de tests de dépistage antigéniques ou PCR ont été réalisés entre le 3 et le 9 janvier 2022. Toutefois, selon une étude sud-africaine prépubliée sur le site MedRxiv, c’est-à-dire qu’elle n’a pas encore été analysée par d’autres scientifiques, les prélèvements salivaires seraient plus efficaces que les tests PCR ou antigéniques pour détecter le variant Omicron, qui est majoritaire en France.

Variant Omicron : les tests salivaires seraient plus efficaces que les tests PCR nasopharyngés

Que dit cette étude ?

Cette étude est basée sur un panel de 382 patients qui présentaient des symptômes de la Covid-19, mais qui n’ont pas été hospitalisés. Pour être précis, tous ces dépistages ont été effectués entre août et décembre 2021 dans un hôpital du Cap.

À chaque fois, des tests salivaires et des tests nasopharyngés étaient effectués. Puis, un séquençage était réalisé pour connaître le variant.

Et les résultats sont significatifs. Ainsi, sur 100 malades, un dépistage réalisé dans le nez permet de détecter 86 malades contre 100 malades pour le test salivaire.

En revanche, pour le variant Delta, les taux s’inversent : 71 % d’efficacité pour un prélèvement salivaire contre 100 % pour un dépistage nasal.

Des faux négatifs possibles avec les tests nasopharyngés ?

« Il s’agit d’une découverte importante », notent les chercheurs. En effet, certaines personnes contaminées par le variant Omicron pourraient être testées négatives en cas de dépistage PCR ou antigénique.

Notons également que selon une étude américaine publiée en décembre 2021, le test salivaire permet de détecter la présence du virus chez les personnes non-vaccinées jusqu’à 4,5 jours avant un test de dépistage nasopharyngé.

La stratégie des tests va-t-elle changer ?

Bref, ces résultats pourraient avoir des répercussions sur la stratégie des tests. Comme le précise le ministère de la Santé au JDD, un « dossier » est en train d’être instruit afin de « comparer l’efficacité des deux méthodes ».

Pour mémoire, depuis un avis publié en février 2021, la Haute autorité de santé autorise les tests salivaires pour les personnes cas contacts ou qui ont des symptômes et pour lesquelles un test nasopharyngé est « impossible ou difficile ».

De même, les personnes asymptomatiques peuvent également être concernées par ce mode de test contre la Covid dans le cadre d’un « dépistage itératif ciblé à large échelle sur population fermée » (dans une crèche, une école, un établissement de santé, etc.).


Les tests antigéniques salivaires bientôt autorisés par la Haute autorité de santé ?

Par ailleurs, selon Le Figaro, la Haute autorité de santé (HAS) pourrait revoir son avis concernant les tests antigéniques salivaires. Car pour rappel, la HAS n’a toujours pas donné son feu vert pour l’utilisation de ses tests de dépistage.

« Aux vues des nouvelles études sur le sujet, nous serons amenés très prochainement, soit à confirmer qu’il n’y a pas de pertinence à utiliser les tests antigéniques salivaires, soit au contraire à les utiliser », précise Cédric Carbonneil, chef du Service d’évaluation des actes professionnels à la HAS au journal.

Pour rappel, actuellement en France, seuls les tests PCR sur prélèvements salivaires sont effectués. Et comme les dépistages nasopharyngés, ce qui différencie un test PCR salivaire d’un test antigénique salivaire, c’est le mode d’analyse des résultats. En effet, le premier doit être envoyé en laboratoire pour analyse alors que pour le second, les résultats sont connus dans les minutes qui suivent.