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Vie étudiante : Frais d'inscription à l'université, loyers, transports et restauration en hausse

La rentrée 2019-2020 s’annonce encore plus chère pour les étudiants d’après le calcul effectué par les syndicats étudiants Fage et Unef. Explications.
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Frais d’inscriptions, loyers, frais de restauration, taxes pour les étudiants étrangers, etc., la rentrée 2019-2020 s’annonce très tendue pour les étudiants. Les syndicats étudiants Fage et Unef ont mené des enquêtes et les résultats publiés mi-août ne font aucune équivoque : la vie étudiante coûte de plus en plus cher.

Vie étudiante : Frais d'inscription à l'université, loyers, transports et restauration en hausse

Un coût de la vie en nette augmentation encore cette année

2,83 %, c’est le taux d’augmentation de la vie étudiante pour la rentrée 2019-2020 en comparaison avec l’an dernier. Pour sa quinzième enquête sur le sujet, l’Unef a constaté qu’il s’agissait du double du montant de l’inflation.

À titre de comparaison, l’augmentation de la vie étudiante pour la rentrée dernière (2018-2019) était de 1,31 %, toujours selon l’Unef.

Qu’est-ce qui augmente concrètement ?

Il y a plusieurs raisons à cette augmentation du coût de la vie étudiante. En effet, pour commencer, les loyers continuent de grimper, passant de 458 euros mensuels en moyenne à 471 euros. Un montant qui varie en fonction des villes. À ce titre, c’est Bordeaux qui affiche le plus fort taux avec 11 % d’augmentation, contre à peine plus de 5 % pour Paris.

Après le logement, le coût des transports dans certaines villes universitaires a aussi augmenté. Certains sont largement au-dessus des moyennes nationales normalement fixées à 259 euros par an pour les étudiants boursiers et 270 pour les autres. Dix villes cumulent augmentation des logements et du prix des transports : Rennes, Bordeaux, Lille, Mulhouse, Reims, Nantes, Besançon, Saint-Étienne, Nancy et Lyon.

De plus, les coûts d’inscriptions aux universités augmentent aussi de près de 2 % en 2019-2020. Une sanction pour certains foyers qui ne pourront envoyer leurs enfants poursuivre leurs études. C’est d’ailleurs le constat de la Fage, publié dans une étude parue ce 18 août. Parler de démocratisation à l’accès des universités semble être utopique avec de telles mesures, toujours d’après le premier syndicat étudiant : « trop nombreux sont les étudiants dans l’obligation de se salarier pendant leurs études, de renoncer aux soins, à des loisirs ou à une alimentation correcte. »

Enfin, le prix des restaurants universitaires n’est pas en reste avec une augmentation de 1,54 % en moyenne, tandis que les cafétérias augmentent de 8,17 % sur l’hexagone.

Les étudiants étrangers et les étudiantes plus enclins à la précarité

Conformément à la mesure gouvernementale annoncée, les étudiants étrangers à l’Union européenne, souhaitant s’inscrire dans des établissements français pour une licence ou un Master, devront s’attendre à payer des frais d’inscription respectifs de 2 770 et de 3770 euros. Soit une augmentation de 1 500 euros c’est-à-dire 15 à 16 fois plus cher qu’ailleurs en Europe. De nombreux établissements se sont montrés réticents voire totalement contre l’application de cette règle. Pour autant, d’autres universités l’appliqueront dès la rentrée prochaine. Plusieurs dizaines de milliers d’étudiants seront alors concernés.

De même, les étudiantes sont soumises à diverses taxes supplémentaires et parfois transparentes, comme la taxe rose, l’achat de protections périodiques... Cela fait grimper leur panier de dépenses annuelles de 530 euros supplémentaires. Un montant élevé, contraignant certaines étudiantes à une situation très précaire.


Que préconisent les syndicats étudiants face à l’augmentation de la vie étudiante en 2019-2020 ?

L’urgence étant palpable, l’Unef demande une refonte immédiate des aides sociales pour éviter la précarité des étudiants.

Cela passerait par une revalorisation des bourses à hauteur de 20 %, la mise en place d’un accompagnement social pour les étudiants étrangers, ainsi que l’augmentation des budgets versés aux Crous.