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Camper en toute légalité

Camping sauvage ou bivouac : que pouvez-vous faire ? Avant de partir à l'aventure, prenez toutes les précautions pour préserver le site sur lequel vous campez.
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Pour profiter des beaux jours, quoi de mieux que quelques nuits passées en plein air ? Mais n’allons pas trop vite en besogne. Si les terrains de camping aménagés ne sont pas la seule option des campeurs, sachez tout de même que vous ne pourrez pas planter votre tente n’importe où. Pour camper en toute tranquillité, assurez-vous de bien connaître la législation concernant le camping.

Camper en toute légalité



Camping sauvage & bivouac

On parle généralement de bivouac pour les campements les plus légers établis pour une seule nuitée, voire pour les nuits à la belle étoile. Cette option est le plus fréquemment choisie par les randonneurs, alpinistes ou cyclistes dont l’itinéraire les a considérablement éloignés de toute infrastructure.

Le camping sauvage désigne plutôt des campements avec des équipements plus fournis ou des véhicules motorisés, où les campeurs décident de rester quelques jours.

Quelles sont les bonnes pratiques du camping sauvage ?

Si vous installez un camping sauvage ou un bivouac, veillez à respecter les lieux et les autorités locales. Voici quelques bonnes pratiques  :

  • Limitez l’encombrement de l’espace en minimisant votre installation, sans disséminer vos affaires sur une surface plus vaste que nécessaire.
  • Limitez les nuisances sonores et lumineuses.
  • Ne laissez rien dehors pendant la nuit. Donnez un aspect présentable à votre campement : déchets, bouteilles et chaises abandonnées peuvent faire penser à un squat.
  • Ne vous installez pas trop tôt et repartez dès le lendemain matin : la réglementation locale impose parfois un créneau de 19h à 9h.
  • Choisissez un emplacement à l’abri des regards, plutôt qu’une grande plage découverte.
  • Gardez à tout moment le contrôle de votre feu de camp (s’il est autorisé), ramassez tous vos déchets et remettez le terrain en l’état pour le laisser plus propre que vous ne l’avez trouvé.

Où camper : la règle générale

Le campeur sauvage trouvera des éléments de réponse à sa préoccupation essentielle dans l’article R111-33 du décret n°2015-1783. La législation spécifie qu’il est interdit de camper de manière isolée :

  • sur les routes et les voies publiques ;
  • sur les rivages de la mer ;
  • dans les sites naturels qui sont classés ou en instance de classement ;
  • dans un rayon de 200 mètres autour des points d’eau servant à la consommation ;
  • dans les sites patrimoniaux remarquables qui sont classés ;
  • à proximité des monuments historiques (y compris dans leur champ de visibilité).

Dans la plupart des grands parcs naturels, vous ne pourrez pas camper ni faire de feu : il faudra vous éloigner à 1 heure de marche en dehors des limites du parc. Le bivouac est souvent toléré en dehors de la période estivale et avec l’autorisation du propriétaire. Pour plus de détails, renseignez-vous auprès des autorités compétentes ou consultez le site internet du parc.




Les restrictions locales

Conformément à l’article R111-34, la réglementation locale peut interdire le camping sauvage dans certaines zones publiques, soit :

  • par arrêté du maire ;
  • en fonction du plan local d’urbanisme (PLU) ou équivalent.

Permanente ou temporaire, l’interdiction peut être justifiée par des motifs environnementaux, esthétiques ou commerciaux, ou par des motifs de salubrité ou de tranquillité ou sécurité publique.

Ces restrictions locales doivent être affichées en mairie et aux points d’accès habituels des zones concernées à l’aide de panneaux.

Les amendes

Si vous ne respectez pas les consignes et interdictions applicables au camping sauvage, vous risquez d’avoir à payer une amende allant jusqu’à 1 500 €. Le montant de cette dernière augmentera en fonction du nombre d’infractions, telles que le dépôt de déchets, l’atteinte à la flore ou encore l’allumage d’un feu.

Camper en toute légalité

Quelles alternatives au camping sauvage ?

Si vous recherchez un simple bol d’air hors des campings traditionnels, vous n’aurez pas nécessairement besoin de sillonner la région en quête d’un lieu adapté et autorisé.

Qu’est-ce qu’un camping « aire naturelle » ?

Les terrains de camping classés en catégorie « aire naturelle » sont de petites structures de pleine nature, avec des infrastructures et des équipements légers.

Les aires naturelles peuvent accueillir exclusivement :

  • des tentes ;
  • des caravanes ;
  • des camping-cars.

Si le terrain dispose d’un accès à l’eau, les emplacements ne sont pas desservis individuellement ni raccordés au réseau d’assainissement.

Dispositions légales des aires naturelles

Ces campings ne peuvent être ouverts que 6 mois par an maximum, de manière continue ou interrompue.

Certaines informations doivent être affichées à l’entrée du terrain (ou, le cas échéant, dans le bureau d’accueil) :

  • le règlement intérieur ;
  • le nombre d’emplacements et le plan du terrain ;
  • les tarifs.

Si une aire naturelle de camping est aménagée dans les environs, vous êtes prié de ne pas établir votre campement sur un emplacement sauvage.

Camper chez un particulier

Aucune restriction légale ne vous empêche de camper sur un terrain privé. Selon l’article R111-32 (et la loi du bon sens), il vous faudra simplement obtenir l’autorisation du propriétaire ou de l’habitant.

En ce qui concerne le camping à la ferme, le propriétaire de l’exploitation agricole devra déclarer en mairie la présence de 20 campeurs maximum (ou 6 tentes ou caravanes).

L’assurance du campeur

Équipements laissés sans protection à la portée de tous, feux de camp en pleine nature… Pour partir sereins, certains campeurs décident de souscrire une assurance spéciale.

Quelle assurance ?

Une assurance camping est parfois incluse dans votre assurance multirisque habitation. Les dommages liés à un incendie peuvent être couverts au titre de votre assurance responsabilité civile. Sinon, vous pouvez éventuellement demander une extension de garantie.

Pour une assurance souscrite à part, recherchez une assurance spéciale « camping » ou « loisirs ». Assurez-vous qu’elle couvre à la fois votre responsabilité civile et les dommages subis par votre matériel de camping.

Quelles précautions ?

D’une manière générale, assurez-vous que la couverture de votre assurance n’est pas assignée à votre domicile et n’exclue pas spécifiquement le camping.

En faisant vos bagages, gardez à l’esprit que les assurances vol ne couvrent habituellement que votre matériel de camping, et non pas le contenu de votre tente, caravane ou camping-car. Sur place, restez vigilant.

 

Chaque pays d’Europe a sa propre réglementation, mais le camping sauvage est interdit dans la majorité d’entre eux. Quelques pays l’autorisent tels que la Suède, la Norvège, la Finlande et l’Écosse. Renseignez-vous avant votre départ.

Informez-vous avant de partir, car le camping sauvage est généralement interdit dans les parcs nationaux. En revanche, le bivouac peut être autorisé.

La France compte 58 parcs nationaux.

Oui, la pratique du bivouac peut être interdite par des arrêtés municipaux ou préfectoraux s’il existe un risque d’incendie.