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Location de voiture : quels sont vos recours en cas de problème ?

La location d'une voiture ne se passe pas toujours comme prévu. Quels sont vos recours en cas de problème ?
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Dans certaines situations, louer une voiture à un professionnel est une solution intéressante. Chaque année, ce sont d’ailleurs près de 4 millions de personnes qui ont recours à cette option. Mais attention, il arrive parfois que la location de véhicule tourne au vinaigre ! Retenue de caution injustifiée ou encore facture au montant disproportionné, comment réagir face aux pratiques abusives ?

Location de voiture : quels sont vos recours en cas de problème ?



Les précautions à prendre pour louer un véhicule dans les meilleures conditions

Il faut l’avouer, en louant une voiture, nul n’est à l’abri d’un imprévu. Mais il reste possible d’éviter un certain nombre de désagréments grâce à des réflexes simples. Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de son côté.

Lire scrupuleusement le contrat de location

Première étape incontournable pour louer une voiture dans les meilleures conditions : prendre le temps d’éplucher le contrat de location, petites lignes incluses !

Ce document n’a rien d’une vague formalité, mais contient bel et bien d’importantes informations. Il vous indiquera notamment les caractéristiques du véhicule, le coût de la location, les conditions d’annulation, le montant des franchises, les dates et lieux de départ, les assurances comprises, ou encore les modalités de paiement… autant d’éléments qui permettent d’éviter les mauvaises surprises.

Et pas question de signer à contrecœur ! Si certains détails vous semblent équivoques ou problématiques, il vaut mieux se tourner vers un autre prestataire.

Ne pas faire l’impasse sur l’état des lieux

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’état des lieux n’est pas une obligation en matière de location de véhicule. Pourtant, cette étape est indispensable pour se défendre face à d’éventuelles accusations infondées.

Il est donc indispensable d’exiger un état des lieux en bonne et due forme aussi bien lors de la remise des clés qu’au moment de la restitution du véhicule. L’idéal est même de prendre des photos datées du véhicule en guise de preuves.

Attention, si vous acceptez de louer un véhicule sans état des lieux, la loi présume que vous l’avez réceptionné en bon état. De même, si vous laissez les clés dans la boîte aux lettres au moment du départ, le loueur peut facilement vous imputer des dommages que vous n’avez pas commis. Alors, privilégiez la sécurité à la rapidité.




Contacter le loueur en cas de problème

Il est particulièrement stressant de tomber en panne, et plus encore avec un véhicule de location. Mais dans la panique, ne foncez surtout pas chez le premier garagiste venu. En effet, vous risqueriez de ne pas pouvoir vous faire rembourser les frais de réparation engagés, aussi onéreux soient-ils…

En cas de problème avec la voiture que vous avez louée, une seule solution : contacter immédiatement la société avec laquelle vous avez signé le contrat. Celle-ci dispose d’un service d’assistance technique qui sera en mesure de vous guider.

Éviter les oublis avant de restituer le véhicule

Enfin, avant de rendre le véhicule, n’hésitez pas à faire un petit check-up. Vérifiez l’état extérieur de la voiture (une rayure aurait pu vous échapper, qui sait…), mais aussi son bon fonctionnement général. Pensez également au niveau d’essence, au niveau d’huile, au niveau de liquide de refroidissement et à la pression des pneus.

En effet, il est possible de remédier seul et à moindre prix à la plupart de ces petits détails. Cependant, si vous laissez le loueur s’en charger, il pourrait bien vous le facturer beaucoup plus cher… Alors autant préserver son porte-monnaie.

Comment réagir en cas de litige ?

Malgré ces nombreux points de vigilance, l’expérience ne s’est pas déroulée aussi sereinement que prévu. Pas de panique, des solutions existent. Quels sont vos recours en cas de désaccord avec l’agence de location ?

Contester officiellement les faits

Dans le cadre d’un litige, il ne faut pas se limiter aux échanges oraux qui ne laissent aucune trace. Il est indispensable de contester les accusations par écrit. Pour cela, n’hésitez pas à rédiger un courrier pertinent, rappelant la chronologie des faits, et expliquant précisément les raisons de votre position. Ce dernier sera à envoyer en recommandé avec accusé de réception pour plus de sécurité.

Transmettre des preuves concrètes

Pour appuyer vos dires, rien de mieux que des preuves concrètes, telles que des témoignages, des photos, des devis ou des factures. Tout est bon à prendre ! De même, n’hésitez pas à faire mention de textes de loi en votre faveur dans votre courrier. Vous pouvez également mentionner votre intention de faire valoir vos droits dans le cas d’une absence de solution amiable.

Vérifier les garanties de ses assurances

Plutôt que de se lancer dans un interminable combat, il vaut parfois mieux jouer la carte de la diplomatie. Même si vous n’êtes pas d’accord avec les accusations portées contre vous, pensez à vérifier si le coût de celles-ci peut être pris en charge par l’assurance, aussi bien la vôtre que celle incluse dans le contrat. Si tel est le cas, vous n’aurez rien à débourser, et le problème est réglé.

Faire appel à une association de consommateurs

Si le loueur joue la sourde oreille, il est possible de faire appel à une association de protection des consommateurs. Habituées à ce genre de litige, elles peuvent vous apporter de précieux conseils, mais aussi agir comme un intermédiaire et plaider efficacement en votre faveur. De quoi effrayer certaines entreprises peu scrupuleuses dont les clauses des contrats sont à la limite de la légalité.

Saisir le médiateur de la consommation

Alternative à l’action judiciaire souvent fastidieuse, faire appel au médiateur de la consommation peut aider à résoudre la situation. Pour le saisir par courrier postal ou par voie électronique, vous avez 1 an à compter du début du litige. Il sera nécessaire de justifier des précédentes démarches amiables déjà entamées auprès du loueur. Le médiateur de la consommation ne peut cependant qu’effectuer des recommandations. Ces dernières sont la plupart du temps suivies.

Se lancer dans une action en justice

Bien que souvent longue et onéreuse, l’action en justice reste la seule solution lorsque rien ne semble venir à bout du conflit. Pour cela, il vous suffit de saisir le tribunal administratif de votre lieu de résidence. Il est cependant vivement recommandé de se faire accompagner par un avocat dans cette démarche.