Morsure de tique : Comment s'en protéger et que faire en cas de piqûre ?
- Les belles journées ensoleillées sont souvent synonymes d’activités dans le jardin et de balades dans la nature. En automne (de septembre à octobre) et au printemps (de mai à juin), il est particulièrement important de surveiller avec attention les piqûres de tique, notamment responsables de la maladie de Lyme. Que faire en cas de morsure de tique ? Quels sont les risques auxquels vous êtes exposé ? Comment s’en protéger ?
Comment se protéger des morsures de tique ?
Il existe des moyens simples et peu coûteux pour se protéger des piqûres de tique lors des randonnées et promenades.
- Les marcheurs peuvent notamment se défendre à l’aide de répulsifs vendus dans les pharmacies.
- Il leur est conseillé de porter des chaussures fermées, des vêtements recouvrant les bras et les jambes.
- Les vêtements clairs sont recommandés pour repérer les tiques.
Il est primordial d’inspecter à l’aide d’un miroir l’ensemble de son corps lorsque l’on rentre d’une promenade.
Que faire en cas de morsure de tique ?
Lors d’une morsure, l’insecte reste ancré dans la peau. La tique doit être retirée à l’aide d’un tire-tique vendu en pharmacie ou au sein de commerces spécialisés. Il existe des crochets de différentes tailles pour enlever les grosses tiques comme les petites. Contrairement aux idées reçues, l’utilisation d’une pince à épiler est à éviter. Le tire-tique permet de retirer la tique de façon à ne pas lui comprimer l’abdomen, ce qui évite la transmission des bactéries par la salive.
- Le tire-tique se place sur le côté de l’insecte.
- Ensuite, pour le retirer, il suffit de tourner le tire-tique dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à que l’insecte se détache.
Pour éviter les risques de contamination, il ne faut pas arracher la tique ni appuyer sur son abdomen. Pour éviter toutes substances pathogènes, n’appliquez pas de l’éther, de l’huile ou de l’alcool sur le parasite encore attaché au corps.
Si vous ne souhaitez pas retirer la tique seul, contactez un médecin, un dermatologue ou un pharmacien.
Une fois la tique retirée, appliquez un désinfectant. La piqûre est à surveiller pendant un mois.
Si des symptômes tels qu’une plaque rouge, un état grippal, une paralysie faciale ou une fatigue importante apparaissent, consultez immédiatement un médecin.
Que faire de la tique après l’avoir retirée ?
Après avoir retiré la tique, on a souvent tendance à jeter le parasite. Sachez que l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) et l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) ont déployé un « projet de science participative ».
Celui-ci vous permet de signaler une morsure de tique via le site web Citique.fr et l’application mobile gratuite « Signalement TIQUE », et d’envoyer ensuite l’insecte aux chercheurs. CiTIQUE collecte les données et aide les chercheurs à cartographier les zones à risques.
La victime d’une morsure peut envoyer la tique par voie postale et bénéficiera d’un suivi post-piqûre. Dans son courrier, elle doit scotcher la tique sur un papier absorbant et indiquer son nom, son adresse e-mail et préciser la date et le numéro du signalement. Des notifications lui seront envoyées sur l’application Signalement TIQUE.
Une piqûre de tique peut entraîner des maladies infectieuses
La piqûre de tique est bénigne si elle est traitée à temps et peut être infectieuse si elle n’est pas soignée rapidement.
La maladie de Lyme est l’une des conséquences principales de la morsure de tique. Elle a pour origine une tique infectée par la bactérie Borrelia transportée par certains animaux tels que les chiens, rongeurs, bétails et cervidés.
Cette maladie se développe en plusieurs étapes. La première correspond à la présence d’une lésion cutanée qui peut s’étendre sur une dizaine de centimètres dans les 30 jours qui suivent la piqûre d’une tique. Cette lésion peut parfois se développer au-delà. La victime peut également souffrir de maux de tête, de fièvre de douleurs articulaires. Néanmoins, cette première phase passe parfois inaperçue. Il est important de bien surveiller la piqûre et de la montrer à un professionnel de santé. La seconde phase apparaît des semaines voire des mois après la première piqûre. Elle se caractérise par une lésion cutanée, des douleurs articulaires, des troubles neurologiques et cardiaques. Si l’infection n’est pas traitée rapidement, ces symptômes deviendront chroniques. De nombreux organes pourraient être affectés conduisant à de graves conséquences.
Sachez que la maladie de Lyme n’est pas contagieuse, elle ne se transmet pas, et que toutes les tiques ne sont pas porteuses de la bactérie Borrelia.