Peut-on éviter le prêt relais pour acheter un nouveau logement ?
Est-ce mieux de vendre avant d’acheter ou d’acheter puis vendre ? De nombreux propriétaires se sont posé cette éternelle question. Et pour ceux qui choisissent la deuxième solution, un autre problème se pose : comment financer l’achat de cette nouvelle propriété ? Existe-t-il d’autres solutions au prêt relais ? On fait le point.
Qu’est-ce que le prêt relais ?
Le prêt relais est l’un des moyens permettant d’acheter une nouvelle maison ou un nouvel appartement sans attendre la vente de son logement actuel. Cela permet donc d’éviter de louer une habitation pendant cette période de transition ou encore de voir passer un logement coup de cœur sous le nez.
Toutefois, ce dispositif a une durée de vie limitée : comptez au maximum 2 ans, le temps de vendre votre ancien logement. Par ailleurs, le montant du prêt relais représente entre 60 et 80 % de votre bien actuel si vous avez remboursé entièrement votre crédit immobilier. Dans le cas contraire, la banque ne prendra en compte que le montant du prêt immobilier que vous avez déjà remboursé.
Autre information à retenir : si la valeur du nouveau logement est supérieure à celle de votre ancienne habitation, vous devez rembourser deux mensualités, celle du prêt relais et celle du prêt bancaire classique. Puis, à la vente du logement, il ne vous restera plus que le prêt classique.
Notons également qu’à la fin de la période des 2 ans, la banque peut exiger le remboursement du prêt relais, même si votre ancien logement n’a pas trouvé preneur. Vous serez donc amené à baisser le prix de vente. Autrement dit, en fonction de l’état du marché immobilier, opter pour un prêt relais peut être un pari risqué. Quelles sont donc les autres alternatives ?
La solution des ibuyers pour vendre rapidement son ancien logement
Depuis quelques années, une alternative a vu le jour : les ibuyers. Il s’agit d’entreprises qui achètent votre ancien logement puis s’occupent de le vendre. Pour faire leur marge, elles rachètent votre habitation à un prix inférieur à sa valeur estimée (entre 7 et 20 % selon les entreprises).
Toutefois, si cette solution peut paraître idéale pour les propriétaires qui souhaitent vendre rapidement leur habitation, toutes les propriétés n’y sont pas éligibles. Ainsi, les ibuyers n’achètent pas les logements dans toutes les villes françaises et se focalisent principalement vers les communes les plus attractives en matière d’immobilier. De même, certains d’entre eux établissent plusieurs conditions comme un minimum de mètres carrés ou un prix minimum de vente.
Le prêt achat-revente, une autre alternative au prêt relais
Les propriétaires qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas vendre leur ancien appartement à des ibuyers peuvent opter pour une autre solution : le prêt achat-revente. Ce dernier permet également de financer l’achat d’une nouvelle habitation en attendant la vente de son logement.
Généralement, l’ancien prêt et le nouveau prêt sont regroupés afin de ne donner qu’une seule mensualité. Pour la calculer, la banque prend notamment en considération le montant du prêt immobilier déjà remboursé, l’apport personnel ainsi que le prix d’achat de la nouvelle habitation.
Et une fois encore ce dispositif présente quelques inconvénients. Comme le prêt relais, il a une durée assez réduite : 2 ans au maximum. De même, les intérêts peuvent être plus élevés qu’un crédit classique.
