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Risque sismique : quel est le classement de votre commune ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, des milliers de séismes de faible intensité sont recensés chaque année en France. Votre commune est-elle particulièrement exposée ?
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Si ces tremblements de terre ne peuvent généralement être perçus par la population, certaines communes connaissent un risque sismique plus important que d’autres. Découvrons lesquelles.

Risque sismique : quel est le classement de votre commune ?



Qu’est-ce qu’un séisme ?

Un séisme est un phénomène naturel qui se manifeste par des mouvements du sol d’intensité variable. Plus précisément, il est question d’une fracture soudaine des roches en profondeur de la croûte terrestre, qui engendre un blocage du mouvement entre les plaques tectoniques. Celui-ci provoque à son tour le stockage d’une énergie le long de la faille, qui, une fois la limite de résistance atteinte, se libère brutalement sous la forme d’ondes sismiques atteignant la surface du globe. Dans le cadre d’un séisme, il y a une secousse dite principale, souvent accompagnée de répliques, dont la violence peut être tout aussi importante. Ces répliques s’expliquent par le réajustement en profondeur des blocs autour de la faille.

Si certains séismes passent totalement inaperçus, d’autres peuvent s’avérer meurtriers, engendrant de multiples catastrophes pour les populations humaines, comme la dégradation ou l’effondrement de bâtiments. Le séisme peut également déclencher d’autres phénomènes naturels dangereux, comme des avalanches, des raz-de-marée, des chutes de blocs, ou encore des glissements de terrain.

Comment évaluer la gravité d’un séisme ?

La gravité d’un séisme est évaluée en fonction de sa magnitude et de son intensité. L’intensité, relativement subjective, se caractérise par les dégâts humains et matériels que le phénomène a pu causer. La magnitude, quant à elle, relève d’une mesure de l’énergie libérée sur l’échelle de Richter, de 1 à 10 degrés. Plus il y a d’énergie libérée, et plus la magnitude est considérée comme importante. L'augmentation d’un seul degré équivaut à la multiplier par 30 !

  • Magnitude inférieure à 1,9 : séisme micro.
  • Magnitude entre 2 et 2,9 : séisme très mineur.
  • Magnitude entre 3 et 3,9 : séisme mineur.
  • Magnitude entre 4 et 4,9 : séisme léger.
  • Magnitude entre 5 et 5,9 : séisme modéré.
  • Magnitude entre 6 et 6,9 : séisme fort.
  • Magnitude entre 7 et 7,9 : séisme très fort.
  • Magnitude entre 8 et 8,9 : séisme majeur.
  • Magnitude entre 9 et 9,9 : séisme dévastateur.

Le zonage sismique en France




Pourquoi mettre en place des zones sismiques ?

Bien que nos sociétés modernes soient à la pointe des nouvelles technologies, la nature défie encore les connaissances humaines. Le séisme, malgré des mécanismes connus, reste un phénomène potentiellement très dangereux, et sur lequel nous n’avons que peu de contrôle. Les autorités ont donc décidé d’axer la protection des populations sur des techniques de prévention.

Depuis 1969, la France s’est notamment dotée d’un système de classement des zones géographiques en fonction d’une évaluation du risque sismique. Ce dernier permet de mettre en œuvre des règles de construction parasismiques. Il évolue au fil des nouvelles découvertes scientifiques. Le 22 octobre 2010, il a par exemple été remodelé, afin de suivre une approche, non plus statistique, mais probabiliste, comme le font déjà la plupart des autres pays d’Europe.

Combien y a-t-il de zones sismiques en France ?

Aujourd’hui, on compte 5 zones croissantes de sismicité sur le territoire français :

  • Zone 1 : risque très faible.
  • Zone 2 : risque faible.
  • Zone 3 : risque modéré.
  • Zone 4 : risque moyen.
  • Zone 5 : risque fort.

    Notez que la zone 1, au regard de son risque très faible, ne nécessite pas de constructions spécifiques. Seules les zones de 2 à 4 appliquent des consignes parasismiques concernant l’élaboration des ponts et des bâtiments. Ce sont près de 21 000 communes françaises qui sont concernées par ces obligations.

    Comment connaître sa zone sismique ?

    En lisant cet article, vous vous interrogez peut-être sur le risque sismique de votre ville. Bonne nouvelle, il est possible d’obtenir facilement cette information.

    Tout d’abord, la répartition des communes par risque sismique est détaillée dans l’article D.563-8-1 du Code de l’environnement. Vous pouvez également le connaître en contactant la mairie ou la préfecture de votre ville.

    Enfin, plus simple encore, le site Internet georisques.gouv.fr est un portail d’informations sur les risques naturels en France. Dans la catégorie « connaître les risques près de chez moi », il est possible d’entrer le nom de sa commune pour vérifier les risques connus, dont son classement en termes de zones sismiques.

    Quelles sont les villes les plus à risque ?

    La zone 5, à risque fort, ne concerne que les départements d’outre-mer. La zone 4, à risque moyen, s’applique au sud de l’Alsace, au massif alpin, au massif des Pyrénées, et au fossé rhénan. À l’inverse, les seules régions en zone 1, donc à risque très faible, sont les bassins parisien et aquitain.