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Tatouage : les règles d'hygiène mises en place

Aujourd’hui, près d’un français sur cinq est, ou a été, tatoué, contre un sur dix en 2010 selon l’IFOP (Institut français d’opinion publique).
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L’engouement pour cette pratique ne cesse d’augmenter. Pour autant, elle n’est pas sans risque et les professionnels du secteur sont soumis à une législation stricte concernant les règles d’hygiène à respecter.

Tatouage : les règles d'hygiène mises en place



Quelles sont les règles et les bonnes pratiques mises en place ?

Pour prévenir des risques (transmission de virus de type hépatite B, C, VIH ou encore infections bactériennes par le sang) liés spécifiquement aux techniques de tatouage par effraction cutanée (acte de pénétration de la peau), des règles strictes doivent être mises en place par les tatoueurs :

  • Utilisation de matériel à usage unique (aiguilles, cartouches d’encre, serviettes, gants chirurgicaux et éponges notamment).
  • Stérilisation du matériel de type buse, manchon, tige porte aiguille, dans un appareil appelé autoclave.
  • Désinfection de la peau et application d’un pansement stérile après chaque séance.
  • Respect des règles liées à l’hygiène des mains par lavage ou friction hydroalcoolique.
  • Interdiction de fumer, de manger et de faire entrer un animal au sein des locaux.
  • Organisation et entretien du studio.

En ce qui concerne le studio, une salle « technique » exclusivement consacrée à la réalisation des tatouages est nécessairement allouée. Elle doit être aménagée avec des sols et plans de travail en matériaux lisses et non poreux, ainsi que des surfaces lessivables non textiles. La zone de lavage des mains comprend, quant à elle, un lavabo avec un robinet à fermeture non manuelle. Enfin, un espace réservé au nettoyage et à la stérilisation du matériel ainsi qu’un local dédié à l'entreposage des déchets à risque infectieux sont obligatoirement aménagés.

En outre, tout individu souhaitant mettre en œuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée doit avoir suivi une formation aux conditions d’hygiène et de salubrité d’une durée minimale de 21 h. Cette formation théorique et pratique est délivrée via un organisme habilité par l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Les professionnels du secteur mobilisés : crise sanitaire et renforcement du protocole

Les professionnels du tatouage ont aussi leur syndicat. Ainsi, le SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs) a rédigé un protocole, évolutif, pour accompagner les professionnels du tatouage dans la reprise progressive de leur activité depuis le 11 mai 2020, date de sortie du confinement.

Ce protocole sanitaire présente un support et des recommandations à destination des tatoueurs professionnels, qui viennent compléter la réglementation sanitaire en vigueur. Il repose sur trois grands principes :

  • de nouvelles précautions pour les clients ;
  • la limitation des contacts ;
  • le renforcement des règles d’hygiène et de salubrité.

Avant la réalisation des actes, les professionnels du tatouage doivent informer leur clientèle des risques auxquels elle s’expose. Une fois le tatouage terminé, ils vous font également des recommandations sur les soins.

Pour éviter tout écueil, vous pouvez demander à visiter le studio du tatoueur. N’hésitez pas à le questionner sur le protocole mis en place afin de vous assurer de son professionnalisme.