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Lilo, Ecosia, Qwant : des moteurs de recherche alternatifs

Il existe des alternatives au moteur de recherche Google dont certaines jouent la carte de l’écologie ou de la solidarité, tandis que d’autres font de la protection de la vie privée leur priorité. Quelques exemples de métamoteurs sur lesquels effectuer des recherches internet.

« Googliser » : le terme est entré dans le dictionnaire français en 2018, montrant un réel monopole du géant de l’internet et son impact dans nos quotidiens. En raison de cette omniprésence, beaucoup d’utilisateurs ne savent même pas qu’il existe des alternatives au célèbre moteur de recherche ou pourquoi il peut être intéressant de s’en servir. Le point dans cet article.

Lilo ou Ecosia, des moteurs de recherche écolos solidaires

Lilo, le moteur de recherche français permet de collecter des « gouttes d’eau » à chaque recherche que l’on peut ensuite distribuer à des associations présélectionnées porteuses de projets écologiques et solidaires. 1 000 gouttes d’eau correspondent à environ 4 € et près de 1,8 million d’euros ont déjà été collectés pour la bonne cause depuis son année de création en 2015 selon le compteur Lilo. Cela représente de 10 à 15 euros par utilisateur et par an.

Ecosia, moteur de recherche allemand disponible en langue française, dont la création remonte à 2009, consacre quant à lui 80 % de ses revenus publicitaires à la reforestation. Le compteur du site affiche déjà plus de 57 millions d’arbres replantés grâce aux utilisateurs.

« Si mes nombreuses recherches peuvent servir à quelque chose d’utile, autant le faire », a déclaré à l’AFP Caroline Berger-Angelini, une utilisatrice de Lilo âgée de 23 ans. Elle se dit très heureuse d’avoir pu soutenir une plate-forme de covoiturage et des associations d’agroécologie.

Qwant joue la carte de la protection des données

« Le moteur de recherche qui respecte votre vie privée ». C’est le slogan de cette entreprise française qui se targue également d’être en faveur d’une réelle neutralité sur internet. « Qwant indexe l’ensemble du Web sans discrimination, et applique partout ses algorithmes de classement des informations avec la même exigence, sans chercher à mettre certains sites en avant », « les informations sont traitées avec un souci constant d’impartialité », et « parce que nous ne cherchons jamais à savoir qui vous êtes, nous n’essayons pas de vous présenter les résultats qui vous confortent dans vos opinions », peut-on lire sur le site de l’entreprise.

L’entreprise est également exigeante en ce qui concerne la protection des données de ces utilisateurs. Les recherches « sont chiffrées pour ne pas qu’un tiers puisse savoir ce que vous recherchez », ils n’utilisent ni cookie ni traceur et ne conservent pas les données liées aux recherches, il n’y a pas d’historique.

« On veut être une [option] alternative et notre stratégie c’est de faire un vrai index et un vrai moteur européen », a déclaré Éric Léandri, cofondateur et président de Qwant. Et pour le côté solidaire, l’entreprise lancera bientôt « Qwant Causes », qui permettra à l’utilisateur, s’il le souhaite, d’accepter un peu plus de publicité, mais d’en reverser les bénéfices à une association.

Quelles sont les critiques émises à l’encontre des moteurs alternatifs ?

La critique la plus souvent formulée à l’égard des alternatives à Google est qu’elles « n’ont pas de technologies de recherche, de bases de données. Ils se servent des résultats d’autres moteurs parmi lesquels ils font une sélection et qu’ils reclassent par ordre de pertinence », a expliqué le chercheur Olivier Ertzscheid, ils continuent d’offrir une « vision encore appauvrie de la recherche », ajoute-t-il.

L’algorithme de Google est toujours beaucoup plus précis dans les résultats de recherche.

L’éthique peut-elle compenser la technique ?

Le fondateur de Lilo Clément Bras explique qu’il existe une « barrière technologique très forte pour développer un algorithme de recherche 100 % indépendant des Gafa ». « C’est une affaire de centaines de millions d’euros voire de milliards », sachant que Google a littéralement 20 ans d’avance et des tonnes de données collectées « ce qui leur permet d’améliorer fortement leur algorithme ».

« Mais notre conviction, c’est que l’éthique va être un facteur différenciant de plus en plus important », a-t-il conclu.