Il ne s’agit pas d’une bonne nouvelle pour le portefeuille des Français. Alors que le taux du livret A aurait pu augmenter au 1er mai en raison de l’inflation, le Banque de France n’a fait aucune proposition sur le sujet à Bercy. En conséquence : il n’y aura pas d’évolution, et ce jusqu’au 1er août au minimum. Explications.
Une hausse du taux du livret A en février
Actuellement et depuis le 1er février 2023, le taux du livret A s’élève à 3 %, un maximum qu’il n’avait pas atteint depuis 15 ans. Ce taux est le fruit d’une hausse progressive calquée sur l’inflation qui frappe les ménages depuis des mois. En effet, il avait grimpé à 1 % en février 2022 avant d’être porté à 2 % le 1er août 2022. L’augmentation des prix à la consommation ne faiblissant pas, le gouverneur de la Banque de France avait ensuite demandé au début de l’année 2023 une nouvelle revalorisation. Cette dernière a été actée au 1er février et les taux d'intérêt des livrets d'épargne réglementée ont été fixés par un arrêté publié au Journal officiel.
Bon à savoir : le taux du livret A n’est pas le seul à avoir atteint 3 %. C’est aussi le cas du livret de développement durable et solidaire (LDDS) et du livret jeune. Quant au livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux plus modestes, il est passé à 6,1 %.
Mais pas d’augmentation en vue au 1er mai
En tenant compte de l’inflation, le taux du livret A aurait dû être relevé à 3,3 % au 1er février 2023. Toutefois, le gouverneur de la Banque de France en proposant un taux moins élevé avait évoqué le bon équilibre à trouver « entre la juste rémunération de l’épargne populaire, et la préservation d’un coût de financement raisonnable de notre économie, dont le logement social en particulier ».
Pour rappel, le taux de rémunération du livret A et du LDDS est révisé deux fois par an, au 1er février et au 1er août, en fonction de l’inflation et des taux interbancaires. Mais ce n’est pas tout, car si la Banque de France estime au 15 avril et au 15 octobre de chaque année que « la variation de l’inflation ou des marchés monétaires le justifie, le gouverneur peut proposer au ministre chargé de l’économie de réviser les taux (…) au 1er mai ou au 1er novembre », précise Le Parisien. Alors que l’inflation reste à un niveau élevé, 5,4 % sur un an selon les prévisions, aucun coup de pouce n’est à l’horizon.
Les 55 millions de Français qui détiennent ce livret ne devront donc pas compter sur une hausse du taux au 1er mai, comme c’était déjà le cas l’année dernière. Le ministère de l’Économie n’a reçu aucune proposition de la Banque de France, ce qui implique bel et bien un maintien à 3 %.
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