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Salaire, épargne, alimentation... Les augmentations à prévoir en 2023

Taux du livret A et du LEP, SMIC, RSA, allocations familiales, prix de l’alimentation… 2023 devraient également connaître de nombreuses augmentations.

Le SMIC revalorisé à trois reprises, le livret A qui augmente deux fois, une inflation qui dépasse certains mois les 6 % sur un an… Cette année 2022 a été marquée par de nombreuses hausses. Mais alors, à quoi doit-on s’attendre pour 2023 ? Faisons le point.

Salaire : à quelles augmentations s’attendre pour 2023 ?

Le SMIC va bel et bien augmenter au 1er janvier 2023. Dans les faits, on connaîtra la hausse définitive à la mi-décembre. Toutefois, les projections d’un groupe d’experts tablent sur une revalorisation de 1,8 %. Cela signifie donc une augmentation mensuelle d’environ 24 € net pour un temps plein.

En revanche, le Code du travail ne prévoit pas de hausse de salaire lorsque les employés sont payés au-dessus du SMIC ou des minima conventionnels prévus. Cependant, en raison de la forte inflation qui devrait perdurer l’an prochain, les salariés devraient être nombreux à voir leurs revenus grimper. Ainsi, selon une enquête d’Alixio, un groupe de conseil en ressources humaines, parue dans Le Parisien ce mercredi 7 décembre, les entreprises envisagent d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en moyenne de 4,3 % en 2023.

Rappelons toutefois qu’il s’agit d’une moyenne et que certaines entreprises n’augmenteront pas les rémunérations de leurs salariés. D’autres vont d’ailleurs plutôt opter pour le versement d’une prime à la place d’une revalorisation salariale. Notons également que ces hausses moyennes de salaire restent inférieures à l’inflation qui pourrait atteindre 5,7 % en 2023, selon l’OCDE.

Fonction publique : les agents vont-ils être mieux rémunérés l’an prochain ?

Le point d’indice, c’est-à-dire la base de la rémunération des agents, a été revalorisé de 3,5 % en 2022. Ainsi, comme précisé par le gouvernement, un secrétaire en mairie avec 15 ans d’ancienneté a donc vu sa rémunération grimper de 57,30 € par mois contre 110,80 € par mois pour une sage-femme avec 20 ans d’ancienneté.

Et pour 2023, Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique a déjà prévenu que des négociations salariales seront ouvertes dès le mois de janvier avec les organisations syndicales. Reste donc à savoir sur quels niveaux de revalorisation ces négociations vont aboutir.

Retraite : une nouvelle hausse des pensions de base en 2023

Après la hausse de 1,1 % en janvier 2022 puis de 4 % en juillet 2022, les pensions de base vont augmenter en janvier 2023. Dans les faits, cette nouvelle revalorisation sera calculée en fonction de l’inflation moyenne de novembre 2021 à octobre 2022 comparée à la moyenne des 12 mois précédents.

Attention cependant, comme le précise un rapport des comptes de la Sécurité sociale parue en septembre, la revalorisation de 4 % de cet été est en réalité une avance sur celle de janvier 2023. Autrement dit, il faut la soustraire. En prenant en compte cela, les pensions de base devraient donc être revalorisées de 0,8 % au 1er janvier 2023, selon Les Échos.

Bon à savoir : les pensions de base sont versées par la CNAVPL, la CNRACL, la CNAV et le Service des retraites de l’État.

Quid des allocations familiales et du RSA ?

Le RSA et les allocations familiales vont également grimper au 1er avril 2023, date de leur revalorisation annuelle. Selon une estimation de la commission des comptes de la Sécurité sociale, la hausse devrait atteindre 1,7 %. Notons qu’il faudra un peu attendre pour connaître le chiffre définitif.

En effet, cette augmentation sera calculée selon la moyenne de l’inflation entre février 2022 et janvier 2023 comparée à celle des 12 mois précédents. Chiffre auquel, comme pour les retraites, il faudra soustraire la hausse de 4 % décidée à l’été dernier.

Épargne : les taux d’intérêt en hausse au 1er février 2023

Pour rappel, le 1er février est l’une des 4 dates de révision possible du taux du livret A, avec le 1er mai, le 1er août et le 1er novembre. Et bonne nouvelle pour les épargnants : après avoir été augmenté en février 2022 (en passant de 0,5 % à 1 %), puis en août 2022 (de 1 % à 2 %), le taux du livret A connaîtra une nouvelle hausse l’an prochain.

Toutefois, on découvrira le nouveau taux du livret A à la mi-janvier. En effet, pour le calculer, il faut connaître l’indice des prix à la consommation hors tabac des mois de juillet à décembre 2022 ainsi que le taux interbancaire de la zone euro de cette même période. Mais selon nos calculs (chiffre de l’IPC arrêté en novembre 2022 et chiffre du taux interbancaire arrêté au 2 décembre 2022), le taux du livret A pourrait atteindre 3,20 %.

Et cette augmentation va avoir des répercussions. En effet, le taux du LDDS (livret de développement durable et solidaire) est le même que celui du livret A. Par conséquent, il va également augmenter. De même, le rendement du LEE (livret d’épargne d’entreprise) et du CEL (compte épargne logement) correspond à 3/4 du taux du livret A arrondi d’un quart de point. Enfin, le LEP (livret d’épargne logement) est égal au résultat le plus favorable entre l’inflation ou le taux du livret A majoré d’un demi-point. Cela signifie qu’au 1er février 2023, le taux du LEP devrait être supérieur à 6 %.

Par ailleurs, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a annoncé ce jeudi 8 décembre dans un communiqué la revalorisation du taux du PEL (plan d’épargne-logement) à compter du 1er janvier 2023. Il passera de 1 % à 2 % pour les nouveaux plans qui seront ouverts (pour ceux existants, le taux reste identique).

Bon à savoir : excepté le taux du LEP, les autres rendements resteront donc inférieurs à l’inflation.

Alimentation : les prix devraient continuer à flamber

Selon l’Insee, après avoir augmenté sur un an de 12 % en octobre 2022, les prix de l’alimentation ont grimpé de 12,2 % en novembre 2022. Et malheureusement pour les consommateurs, cette flambée tarifaire n’est pas près de s’arrêter.

En effet, de nombreuses entreprises font face à une explosion des coûts (transport, cartons, papiers, etc.). « On assiste à une accumulation d’inflation, que certains industriels et distributeurs ont un peu contenue en prenant sur leur marge. Mais ce n’est plus possible aujourd’hui », indique dans Le Télégramme Olivier Mével, enseignant-chercheur à Brest. Résultat : selon lui, « on peut parler de hausse de 8, 10 ou 15 % sur certains produits ».

D’ailleurs, à la fin novembre sur CNews, Michel-Edouard Leclerc, le patron du groupe éponyme, déplorait les augmentations qui lui étaient réclamées par les industriels pour 2023 : + 41 % pour les produits animaliers, + 20,55 % pour les conserves de fruits, + 11 % pour le papier, + 10,53 % pour le café ou encore + 10 % pour les féculents.

Le niveau exact d’augmentation des prix de l’alimentation sera connu à la fin des négociations annuelles entre les distributeurs et les industriels. Ces dernières qui ont commencé ce jeudi 1er décembre doivent s’achever au plus tard le mardi 28 février 2023.

 

Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.