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Covid-19 : les tests rapides antigéniques autorisés

Les tests rapides antigéniques sont autorisés depuis un arrêté du ministre de la Santé, Olivier Véran, publié au Journal Officiel le 16 septembre 2020. Comme s’effectue le dépistage avec ce type de tests ?

Les tests rapides antigéniques (TRA) permettent d’identifier les personnes porteuses du SARS-Cov-2 après un prélèvement dans les narines. Ils sont déjà réalisés dans les établissements de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) depuis quelques jours. Leur autorisation, initialement prévue pour le mois d’octobre, est avancée afin de renforcer les opérations de dépistage et désengorger les laboratoires.

En quoi consiste un test rapide antigénique (TRA) ?

Un test rapide antigénique (TRA) consiste en la détection des protéines du virus, les antigènes, qui informent sur la contamination en temps réel. Pour ce faire, un prélèvement nasopharyngé est effectué grâce à un écouvillon. Selon l’arrêté, le dépistage est autorisé, sous réserve de l’accord du ministre de la Santé, « sur proposition des directeurs généraux des agences régionales de santé intéressés ».

Le TRA ne s’adresse pas aux personnes présentant des symptômes ou aux « cas contacts », considérés comme prioritaires. De chaque test découle un résultat en moins de 30 minutes. S’il vous épargne une longue attente, il ne supplante cependant pas les tests RT-PCR. En effet, tout diagnostic positif obtenu avec un TRA est obligatoirement suivi d’un test de ce type.

Les tests RT-PCR s’effectuent également par prélèvements dans le nez, réalisés dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU), les laboratoires de biologie médicale, en ambulatoire et auprès des pompiers, secouristes, infirmiers ou aides-soignants habilités. Contrairement aux TRA, ils révèlent l’ARN du virus, avec un résultat transmis au minimum 24 heures après le prélèvement. Depuis un arrêté publié le 24 juillet 2020, les tests RT-PCR ne requièrent aucune ordonnance et sont intégralement remboursés afin d’encourager la population au dépistage.

Les bénéfices du dépistage par TRA

L’autorisation des TRA a pour ambition d’alléger la charge de travail assumée par les laboratoires de biologie médicale. Avec le remboursement du test RT-PCR, la population se tourne massivement vers le dépistage, ce qui allonge de plusieurs jours les délais d’obtention des résultats. Les TRA pourraient ainsi réduire ce phénomène, faciliter et augmenter le nombre de tests. De plus, les individus porteurs seraient isolés plus rapidement.

L’arrêté prévoit également la réalisation de TRA par les masseurs-kinésithérapeutes, notamment dans les villes où les laboratoires sont particulièrement surchargés. Ils devront au préalable suivre la formation adéquate.

La rapidité des TRA est appréciable, mais ils ne garantissent pas complètement la fiabilité du résultat. D’après l’AP-HP, leur sensibilité serait moins importante que les tests RT-PCR.

Les autres tests accessibles

Outre les tests mentionnés, il en existe un autre type, le test sérologique, détectant la présence d’anticorps produits pour lutter contre le virus. Ils ne sont pas à destination des personnes dont les symptômes se sont déclarés quelques jours auparavant. Celles-ci doivent se tourner vers un test RT-PCR pour obtenir un résultat plus fiable.

On distingue les tests de dépistage rapides des tests classiques. Les premiers ne nécessitent qu’une goutte de sang, prélevée en laboratoire pour le test de diagnostic rapide (TDR), mais aussi en pharmacie pour le test rapide d’orientation diagnostique (TROD). Un test positif implique une confirmation avec un test sérologique classique. Ce dernier se caractérise par une prise de sang en laboratoire.