Attention si vous prenez l’avion le vendredi 15 septembre. En effet, le SNCTA (Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien), syndicat majoritaire du secteur, a déposé un préavis de grève nationale pour « l’ensemble des contrôleurs aériens ICNA et TSEEAC ainsi que les agents de la vigie trafic », indique-t-il dans un communiqué.
Pourquoi cet appel à la grève ?
Cet appel à la mobilisation vise à obtenir des augmentations de salaire. Dans son communiqué, le SNCTA a deux principales revendications : le « rattrapage de l’inflation via une revalorisation indemnitaire » ainsi que la création d’une « instance de dialogue sociale annuelle » permettant « la compensation de l’inflation via l’ajustement des taux de redevances ». Il y a eu « plusieurs mois de discussions sans réponse », déplore le syndicat.
Le trafic aérien sera-t-il fortement perturbé ce 15 septembre ?
À l’heure actuelle, il est difficile de connaître l’ampleur de la mobilisation. Pour rappel, lors de chaque mouvement de grève chez les contrôleurs aériens, la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) demande de supprimer de manière préventive de nombreux vols. Le but est d’éviter les annulations de dernière minute.
À titre d’exemple, le 7 mars dernier, à l’occasion d’une journée de grève contre la réforme des retraites, la Direction générale de l’avion civile avait demandé aux aéroports de Toulouse, Nice, Montpellier, Marseille, Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon et Nantes de réduire les vols de 30 % et à Paris-Charles-de-Gaulle de les diminuer de 20 %.
En revanche, le 6 juin, lors de la dernière grande journée de mobilisation, seul l’aéroport de Paris-Orly était concerné par une annulation de près de 1 avion sur 3. À Lyon, Nantes, Marseille, Nice, Bordeaux et Toulouse, 1 vol sur 5 était annulé.
Les contrôleurs aériens vont-ils bientôt être obligés de se déclarer grévistes ?
À l’image des enseignants, des agents de la RATP et des cheminots, une proposition de loi vise à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer grévistes 48 heures à l’avance. Cela permettrait notamment de connaître précisément le nombre « d’abattements de vols qu’il sera nécessaire de réaliser » et d’en « informer plus tôt les compagnies aériennes » et « les passagers », indique le texte.
La proposition de loi a été adoptée en juin dernier par les sénateurs. Désormais, les députés doivent examiner le texte. Cela devrait être fait cet automne.
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