Avec plus de 57 millions de livrets ouverts en France, le livret A demeure le placement préféré des Français. Accessible à tous, sans impôt ni prélèvements sociaux, il séduit par sa simplicité, sa sécurité et sa liquidité. Pourtant, son taux d’intérêt, historiquement faible, n’a cessé de fluctuer ces dernières années : après avoir atteint 3 % en 2023, il a été abaissé à 2,4 % en février 2025. Et la tendance n’est pas à l’amélioration.
Pourquoi le taux du livret A devrait-il baisser au 1er août 2025 ?
Le taux du livret A n’est pas fixé arbitrairement : il résulte d’une formule prenant en compte la moyenne de l’inflation sur les 6 derniers mois et le taux interbancaire à court terme (€STER). Or, depuis le début de l’année 2025, l’inflation a nettement ralenti, tombant autour de 0,8 %. Parallèlement, les taux directeurs de la Banque centrale européenne ont également reculé, dans un contexte de croissance molle et de retour à la stabilité des prix.
Résultat : la formule de calcul du livret A aboutit à un taux théorique d’environ 1,7 % pour le 1er août 2025, selon les calculs de Capital, soit bien en deçà des 2,4 % actuels. Sauf intervention exceptionnelle du gouvernement ou de la Banque de France, la baisse semble donc inéluctable.
Bon à savoir : le taux du livret A est révisé obligatoirement 2 fois par an, au 1er février et au 1er août. Mais en cas de circonstances exceptionnelles (variation importante de l’inflation ou des marchés monétaires), la Banque de France peut proposer une révision supplémentaire au 1er mai et/ou au 1er novembre.
Un nouveau coup dur pour la rémunération de l’épargne
Pour les épargnants, cette baisse n’est pas anodine. Prenons l’exemple d’un livret A au plafond (22 950 €) : à 2,4 %, il rapporte 550,80 € d’intérêts par an. À 1,7 %, ce gain tombe à 390,15 €, soit une perte 160,65 € par an. Sur un mois, cela représente plus de 12 € d’intérêts en moins.
Face à cette situation se pose une question : faut-il délaisser le livret A ? D’autres placements réglementés existent, comme le LDDS (livret de développement durable et solidaire), qui suit le même taux, ou le LEP (livret d’épargne populaire), réservé aux revenus modestes, dont le taux reste plus attractif (actuellement 3,5 %). L’assurance vie en euros, bien que fiscalisée, propose aussi des rendements supérieurs à 2 % dans certains contrats.
Cependant, malgré la baisse annoncée, le livret A conserve des atouts indéniables : il reste un placement sûr, liquide et défiscalisé, idéal pour l’épargne de précaution.
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