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Le dépistage de la trisomie 21 par prise de sang bientôt remboursé par la Sécu

Afin d’éviter au maximum le recours à l’amniocentèse pour détecter une éventuelle trisomie 21 chez le fœtus, un test sanguin, pratiqué sur la femme enceinte sera désormais remboursé par l’Assurance Maladie. Qu’en est-il ?
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Depuis mai 2017, la HAS (Haute Autorité de Santé) recommande un prélèvement sanguin appelé DPNI (Dépistage Prénatal Non Invasif) chez la femme enceinte pour détecter une éventuelle trisomie 21 de son bébé lorsque l’échographie combinée à la prise de sang réalisées au premier trimestre de grossesse ont montré un risque élevé. C’est une alternative non invasive à l’amniocentèse qui sera bientôt prise en charge par la Sécurité sociale. Explications.

Le dépistage de la trisomie 21 par prise de sang bientôt remboursé par la Sécu

Le test sanguin pour dépister la trisomie 21 bientôt gratuit

Le DPNI, permettant de dépister la trisomie 21 du fœtus, coute environ 390 euros. Grâce à l’arrêté publié au Journal officiel ce jeudi 27 décembre 2018, il vient d’être ajouté à la liste des actes de biologie médicale remboursés. Il sera désormais pris en charge par l’Assurance Maladie.

L’utilisation de ce test est préconisée par la HAS depuis mai 2017. Dans les faits, il pouvait déjà être effectué gratuitement dans les hôpitaux publics en raison d’un protocole spécifique dédié aux traitements innovants pas encore remboursés.

L’amniocentèse pourra être évitée dans de nombreux cas

Ce test sanguin représente une alternative fiable et non invasive à l’amniocentèse, technique où l’on prélève un peu du liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus avec une aiguille.

Le test sanguin et l’échographie du premier trimestre resteront obligatoires pour toutes les femmes enceintes, mais, en cas de risque élevé, on pratiquera d’abord un DPNI, un test ADN du bébé réalisé grâce aux cellules fœtales présentes dans le sang de sa mère. En cas de confirmation d’un risque élevé de trisomie 21, on pratiquera alors une amniocentèse.

Le DPNI représente donc une étape supplémentaire avant d’avoir éventuellement recours à une procédure beaucoup plus invasive et risquée : si le test sanguin s’avère négatif, il n’y aura pas d’amniocentèse.

58 000 DPNI devraient être effectués chaque année

La HAS indique que 58 000 femmes enceintes devraient bénéficier de ce test sanguin chaque année pour un cout évalué à 18 millions d’euros pour la Sécurité sociale.

La plupart des professionnels de santé sont en faveur de ce dépistage par test sanguin, mais quelques-uns s’inquiètent qu’il provoque plus de stress chez les futurs parents en raison de l’abaissement des seuils de risque pour la trisomie 21.