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Doublement de la franchise médicale : vous allez bientôt payer plus cher vos boîtes de médicaments

Les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux ou encore les consultations médicales vont vous coûter plus cher à compter du 31 mars prochain.
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C’est désormais acté. Alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé le 16 janvier dernier lors de sa conférence de presse le doublement de la franchise médicale, le décret a été publié ce samedi 17 février au Journal officiel.

Doublement de la franchise médicale : vous allez bientôt payer plus cher vos boîtes de médicaments

La franchise sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux va doubler dès fin mars

La franchise, c’est-à-dire la somme qui reste à la charge du patient et qui n’est pas remboursé par l’Assurance maladie ou la complémentaire santé va ainsi passer de 50 centimes à 1 euro sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux à compter du 31 mars. Celle sur les transports sanitaires va également doubler le même jour, pour atteindre 4 euros.

De son côté, le montant des « participations forfaitaires » (le reste à charge des patients) sur les examens et analyses de biologie médicale et les actes et consultations médicaux va grimper d’ici début juin, de 1 à 2 euros. Les « montants n’avaient pas été revalorisés depuis leur création », indiquaient Bercy et le ministère de la Santé, dans un communiqué.

En revanche, le plafond annuel des franchises et des participations forfaitaires reste à 50 euros. « Les patients ayant le plus fort recours aux soins (et qui atteignent le plafond) ne paieront donc pas davantage », soulignait le gouvernement. En outre, les mineurs, les bénéficiaires de l’AME (aide médicale de l’État) ou de la Complémentaire santé solidaire, ainsi que les femmes à compter du sixième mois de grossesse et jusqu’au 12e jour après l’accouchement resteront exemptés de ces frais.

« Une plus grande participation des Français est nécessaire », selon le gouvernement

Le doublement de la franchise médicale est « une bonne mesure », avait estimé Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse, tout en rappelant qu’il « n’y avait pas d’argent magique ». Pour être « à la pointe de la recherche pour les maladies lourdes », mais aussi pour « poursuivre une prise en charge à 100 % dans les cas les plus graves », « une plus grande participation des Français est nécessaire », indiquait le communiqué des deux ministères.

Cependant, cette décision n’est pas vue d’un très bon œil par les associations et syndicats. « Ce sont les personnes malades qui vont trinquer, alors que la prise de médicaments n’est pas un choix, ni du confort, mais bien une nécessité absolue, voire vitale », déplorait en juin dernier France assos santé, lorsque le projet commençait à être évoqué.

C’est un « coup de canif », complétait ce mercredi 17 janvier sur France Info, Gérard Raymond, le président de France Asso Santé, avant d’estimer que c’était « la double peine : être malade et payer 2 fois plus ». Certains risquent de « renoncer aux soins », avertissait quant à elle, Agnès Giannotti, la présidente de MG France, principal syndicat de médecins, en août dernier. En tout, selon les estimations du gouvernement, cette mesure devrait rapporter 800 millions d’euros.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.