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Impôts 2025 : la liste des revenus exonérés d'impôt sur le revenu

Découvrez la liste des revenus à ne pas déclarer aux impôts en 2025 : aides sociales, livrets d’épargne, primes exonérées…
Sommaire

Alors que la période de déclaration des revenus a déjà commencé, de nombreux contribuables se posent la même question : quels revenus faut-il déclarer à l’administration fiscale ? Si la plupart des ressources perçues doivent être mentionnées, il existe aussi de nombreux revenus exonérés ou non imposables. Voici un tour d’horizon des principaux revenus à ne pas déclarer au fisc en 2025.

Impôts 2025 : la liste des revenus exonérés d’impôt sur le revenu



Les principes généraux de la déclaration de revenus

Avant toute chose, il est essentiel de bien comprendre la notion de revenu imposable. Il s’agit de l’ensemble des sommes perçues par un foyer fiscal au cours de l’année, après application des abattements et déductions prévus par la loi. Toutefois, certains revenus sont exonérés. Cela signifie qu’ils ne doivent donc pas à figurer sur votre déclaration d’impôt 2025.

En 2025, comme chaque année, des seuils d’exonération sont également appliqués en fonction de la composition de votre foyer fiscal. Si votre revenu imposable est inférieur à ces seuils, vous pouvez être dispensé d’impôt. Par ailleurs, la décote et le seuil de recouvrement (61 €) permettent à certains ménages modestes de ne pas être imposés, même si leur revenu dépasse légèrement le seuil.

Les revenus exonérés en 2025

Les aides et prestations sociales exonérées

Bonne nouvelle : la plupart des aides sociales sont totalement exonérées d’impôt et n’ont pas à être déclarées. C’est le cas notamment des allocations familiales, de l’allocation logement (APL, ALS, ALF), du revenu de solidarité active (RSA), de la prime d’activité, de la prime de Noël, de l’allocation de rentrée scolaire ou encore des aides de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE).

Les indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale en cas d’affection de longue durée, ainsi que les indemnités perçues par les victimes de l’amiante, sont également exonérées.




Les produits d’épargne exonérés

Certains placements bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur le revenu. C’est notamment le cas des intérêts générés par les livrets réglementés : Livret A, Livret d’Épargne Populaire (LEP), Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS).

Les primes exonérées

Pour la déclaration d’impôt 2025 sur les revenus perçus en 2024, certaines primes exceptionnelles, comme la prime de partage de la valeur (PPV), peuvent être exonérées d’impôt sur le revenu. Pour être précis :

  • Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les salariés percevant moins de 3 fois le SMIC bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur le revenu sur la PPV, dans la limite de 3 000 € par an (ou 6 000 € si un accord d’intéressement existe). Cette exonération est maintenue jusqu’au 31 décembre 2026.
  • Dans les autres cas (salariés gagnant plus de 3 fois le SMIC ou entreprises de plus de 50 salariés), la prime reste exonérée de cotisations sociales (hors CSG/CRDS), mais elle est imposable sur le revenu, sauf si elle est placée sur un plan d’épargne salariale, auquel cas l’exonération fiscale est maintenue dans la limite des plafonds.

De même, les primes de participation et d’intéressement placées sur un plan d’épargne entreprise (PEE, PEI, Perco, Pereco, CET) sont exonérées, à condition de respecter les règles de blocage (généralement 5 ans) et les plafonds en vigueur.

Les gratifications exonérées

Les gratifications de stage sont exonérées d'impôt sur le revenu dans la limite du montant annuel brut du SMIC, soit 21 273 €.

  • Si le total des gratifications perçues en 2024 ne dépasse pas ce plafond, elles ne sont pas imposables et n’ont pas à être déclarées.
  • Si le montant total perçu dépasse 21 273 €, seule la part excédentaire doit être déclarée et sera soumise à l’impôt sur le revenu. Par exemple, si vous avez reçu 22 000 € de gratifications de stage en 2024, vous ne déclarez que 727 € (22 000 € - 21 273 €).

Les indemnités de licenciement exonérées

L’indemnité de licenciement bénéficie d’un régime fiscal avantageux, mais elle n’est pas toujours totalement exonérée d’impôt sur le revenu. Tout dépend du contexte de la rupture et du montant perçu.

Cas d’exonération totale :

  • Indemnités versées dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) : exonération totale d’impôt sur le revenu, quel que soit le montant.
  • Indemnités et dommages et intérêts accordés par le juge pour licenciement abusif, irrégulier ou nul (exemple : pour motif discriminatoire) : exonération totale, car il s’agit d’une réparation d’un préjudice et non d’un revenu.
  • Indemnités spéciales de licenciement suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle : exonération totale.

Cas d’exonération partielle :

Pour les autres cas de licenciement (hors PSE ou décision judiciaire), l’indemnité est exonérée dans la limite du montant le plus élevé parmi les trois suivants :

  • Le montant prévu par la loi ou la convention collective (sans limitation de montant).
  • Le double de la rémunération brute annuelle perçue l’année précédant le licenciement, dans la limite de 278 208 €.
  • 50 % du montant total de l’indemnité perçue, également plafonné à 278 208 € pour les indemnités touchées en 2024.

Le surplus éventuel au-delà de ces seuils est imposable.

Autres revenus exonérés

D’autres revenus sont exonérés sous certaines conditions. C’est le cas des dons manuels reçus, tant qu’ils restent en dessous des seuils d’exonération. Enfin, les remboursements de frais professionnels sur justificatifs ne sont pas considérés comme un revenu et n’ont donc pas à être déclarés.

 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.